Les groupes politiques siégeant au Conseil municipal de Libreville ont fait une déclaration commune, le 10 septembre, au regard des informations véhiculées par les réseaux sociaux et certains médias faisant état d’une convocation, voire d’une arrestation du maire de la ville par les services de la contre ingérence et de la sécurité militaire. S’ils dénoncent une «avalanche de coups publics sur les responsables d’institutions municipales», ils revendiquent davantage la souveraineté du Conseil municipal.

Les représentants des groupes politiques siégeant au Conseil municipal de Libreville lors de leur déclaration, le 10 septembre 2020, à Libreville. © D.R.

 

Les représentants du Parti démocratique gabonais (PDG), Marc Sergent Anguilet, de l’Union nationale (UN), Chantal Myboto, des Sociaux-démocrates (SDG), Placide Ndong Meyo et du Centre des Libéraux réformateurs (CLR), Patricia Taye, siégeant tous au Conseil municipal de la Commune de Libreville, se sont exprimés, le 10 septembre sur ce qu’ils considèrent comme une «avalanche de coups publics sur les responsables d’institutions municipales». Allusion faite à certaines informations circulant sur les réseaux et dans certains médias, annonçant la convocation ou même l’interpellation de l’édile de Libreville, Léandre Nzué par les services de la contre ingérence et de la sécurité militaire.

Si ces membres du Conseil municipal de Libreville n’ont pas directement condamné ces agissements, ils apportent tout de même leur soutien au président de leur Conseil. «Les présidents des groupes politiques, ne préjugeant en rien des faits évoqués, nous pensons, cependant et tout rationnellement, que l’acharnement qui est constaté corrompt malheureusement la bonne foi de certains», ont-ils souligné.

Ils font remarquer que «tout semble se passer comme s’il n’existe plus de Conseil municipal à Libreville composé d’élus, c’est-à-dire des représentants des citoyens, qui ont à dire si ce n’est à décider». Dans ce sens, les Conseillers municipaux précisent et expliquent que «le contrôle de l’action du Conseil municipal se fait aussi à l’occasion de l’examen des comptes administratifs et de gestion». «Curieusement et malencontreusement, nous voyons d’autres personnes décidées à ravir la souveraineté du Conseil municipal. Tout porte à croire que l’Etat n’a aucun regard sur le Conseil municipal», ont-ils fait savoir.  Une session du Conseil municipal est d’ailleurs convoquée pour les 17 et 18 septembre 2020 et qui a précisément pour objet cet examen.

A tous ceux qui fourbissent les armes dans l’ombre, ces membres du Conseil municipal de Libreville rappellent que «l’Etat exerce effectivement un double contrôle administratif et financier par la tutelle du ministère de l’Intérieur et du ministère des Finances. L’Etat exerce aussi un contrôle juridictionnel par la Cour des comptes». Leur porte-parole, Placide Ndong Meyo, a invité les Conseillers municipaux à «refuser d’être le réceptacle des guerres d’ailleurs». «Nous devons tenir fort pour protéger la souveraineté du Conseil municipal comme le font d’autres institutions. C’est nous qui devons décider de Libreville, de par les mandats que nous détenons tous de nos concitoyens. Cette prérogative, ce pouvoir ne revient à nulle autre personne. Gardons au plus profond de nous que la loi nous donne des pouvoirs de souveraineté que nous devons exercer», a –t-il déclaré.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    PDG = Parti Des Gascons.
    Rien ne peut sortir de bon de ce parti sorti tout droit des entrailles de l’enfer. A Ntare Nzame!!

    Et sachez qu’il y a plus de FAKE NEWS dans les médias officiels que les réseaux sociaux. On apprend beaucoup plus sur le Gabon en nous documentant dans les réseaux sociaux.

  2. JAMES DE MAKOKOU dit :

    C’EST BIEN DANS VOTRE CAMPS QUE LA GUERRE EST DECLARER DEPUIS QUE VOTRE EX-MAIRE EST AU COMMANDE..CELA NE FAIT QUE COMMENCER..!!!
    VOUS PARLEZ DE DROITS..VOS DROITS DONNER PAR LE PEUPLE..MAIS DE QUEL PEUPLE FAITES-VOUS ALLUSION..? NOUS ON A RIEN DONNER AU PDG..VOUS AVEZ PRIS CE POUVOIR ET CES DROITS DE FORCE
    ET MAINTENANT LE MILLEFEUILLES COMMENCE A ETRE LORD ..JUST WAIT AND SEE..LES COUPS BAS NE FONT QUE COMMENCER

  3. Ikobey dit :

    Quand on fait griller le poulet, les pigeons tremblent.

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