Après leur sortie du 5 août, six syndicats de la Marie de Libreville ont tenu leur assemblée générale le 10 août dans l’enceinte de l’institution. Dénonçant le non-respect des engagements des responsables de l’Hôtel de ville, ils ont décidé de lancer leur mouvement de grève ce 11 août.

Les syndicalistes votant pour le mouvement de grève. © Gabonreview

 

Six syndicats de la mairie de Libreville sont entrés en grève illimitée ce 11 août.  Ils se sont réunis en assemblée générale le 10 août pour consulter la base sur la démarche à suivre quant à la non-tenue des engagements des responsables administratifs de l’Hôtel de ville. Il y a plusieurs mois, ces syndicats avaient obtenu des engagements des responsables administratifs sur l’amélioration des conditions de vie des partenaires sociaux, après le dépôt d’un préavis de grève. Selon les leaders syndicaux, cette volonté de l’administration à collaborer avec eux, avait conduit à la suspension du mouvement.

Non-respect des engagements

Un syndicaliste brandissant le bon de caisse du «désordre». Gabonreview

Aujourd’hui, ils regrettent le non-respect du cahier des charges tant sur environ 2 039 agents, 1350 ont été avancés. Les syndicalistes disent l’avoir constaté suite de la note de service du Secrétaire général invitant les agents à se présenter à la porte n°103. Concernant les situations administratives des personnes recrutées en 2019 qui travaillent mais ne sont pas codifiées, disent-ils, une entente avait été trouvée pour leur codification dès le premier mois des négociations. «Malheureusement, nous avons dépassé les trois mois. Jusqu’à ce jour rien n’a été fait», a déclaré Joe-Fred Madouta, le président du SYLML-FAL et porte-parole des syndicats.

«Pendant que nous nous sommes entendus avec Mme le maire pour que les fonctionnaires regagnent leurs administrations ainsi que certains cadres du privé et certains contractuels, nous constatons pour le regretter qu’il y a encore des nominations qui sont faites», a-t-il déploré. Les syndicalistes accusent Christine Mba Ndutume de mauvaise gouvernance administrative et mauvaise gestion financière. Selon leurs propos, le budget de cette administration est déficitaire à tous les niveaux. «Mme le maire et son équipe travaillent pour  la mort programmée de notre institution», a déclaré le porte-parole selon qui, les agents municipaux sont maltraités.

En grève depuis ce 11 août

Pour mieux illustrer la situation de «désordre», qui règne à l’Hôtel de ville, les syndicalistes ont présenté un bon de caisse dont le matricule serait erroné. Il porte les mentions, «fonction provisoire, corps collaborateur, statut cas particulier et solde forfaitaire 1 million de francs CFA». Les syndicalistes dénoncent le fait que 4 chargés d’études auprès de l’Inspecteur général municipale aient été ajoutés parmi lesquels, un qui ferait carrière à la mairie de Libreville tandis que les autres seraient de l’extérieur. Parmi eux, la fille du maire qui serait en 2e année d’université.

A l’issue de leur AG, les syndicalistes et leur base ont voté pour une grève illimitée dès le 11 août afin de faire fléchir l’administration qui, disent-ils, ne tient pas ses engagements. Au piquet de grève ce 11 août, ils ont reçu la compagnie des forces de police sans doute réquisitionnée pour faire la veille durant ce mouvement de générale grève illimitée.

 
GR
 

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