Le lundi 7 août dernier, des femmes de Makokou, face aux promesses non-tenues ou pas suffisamment expliquées, du président Ali Bongo Ondimba, ont décidé de faire entendre leur voix. Exprimant leur frustration, leur quête de justice, elles ont manifesté, battant le pavée. Dépêché par le chef de l’Etat, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, s’est rendu, le 12 août, dans le chef-lieu de l’Ogooué-Ivindo. Objectif : apaiser les tensions et rechercher des solutions, d’autant plus que la rencontre symbolise la volonté du gouvernement de favoriser le dialogue direct et répondre concrètement aux défis locaux.

Le premier ministre, Alain-Claude Bilie-by-Nze, face aux femmes de Makokou, le 12 août 2023. © Gabonreview/Capture d’écran

 

Mandaté par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, natif de la localité, séjourne actuellement dans la capitale provinciale de l’Ogooué-Ivindo. Son déplacement dans cette partie du pays, notamment en cette période de campagne en vue de l’élection du président de la République, fait suite à la levée de bouclier des femmes manifestant face aux «promesses du chef de l’Etat non-tenues ou pas suffisamment expliquées».

Ramener la quiétude

Le chef du gouvernement y est donc pour échanger avec ces populations, rechercher des solutions aux problèmes posés, mais surtout ramener la quiétude. Comme l’explique un membre de sa délégation, la démarche s’inscrit dans la volonté de l’administration d’aller à la rencontre de la population de la capitale provinciale de l’Ogooué-Ivindo pour entendre directement leurs préoccupations. Le chef du gouvernement a donc échangé de manière apaisée et conviviale avec les manifestantes, cherchant à comprendre les raisons profondes de leur mécontentement.

Il est apparu que les revendications touchent principalement à des problématiques sociales. Celles-ci portent sur le besoin d’une répartition plus équitable des ressources pour les Activités génératrices de revenus (AGR), le conflit persistant homme-éléphant, la nécessité d’une attention accrue sur les jeunes-filles mères et les veuves, et enfin, l’emploi, notamment dans le contexte du début d’exploitation du fer de Bélinga. «Vous avez dit certaines choses. Vous êtes restées ici des jours et des jours. Je vous dis simplement :  j’ai entendu», a déclaré le Premier ministre.

«Nous sommes des frères et sœurs»

© Gabonreview/Capture d’écran

«On ne peut pas parler ici sur la route parce que c’est la voie publique et ensuite nous sommes des frères et sœurs», a-t-il ajouté. «On ne parle pas de nos affaires dehors. Et troisièmement, il y a beaucoup de gens ici qui ne sont pas concernés», a-t-il poursuivi invitant les concernées à des échanges dans des lieux plus appropriés.  Sur ce, les femmes ont spontanément levé les barricades dressées, libérant la circulation. Soucieux de construire des ponts, conciliant et prônant singulièrement un dialogue apaisé, Alain-Claude Bilie-By-Nze a proposé des séances de travail pour ce dimanche 13 août.

L’objectif étant d’analyser en profondeur les problèmes soulevés par la population et rechercher des solutions viables. La démarche, bien qu’initiée par des directives présidentielles, montre une volonté affirmée du Chef du gouvernement d’être en phase avec les citoyens. Comme il l’a souligné lors de sa Déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale le 24 janvier, il est essentiel d’établir une relation basée sur la proximité, l’engagement envers les populations du pays et une approche pragmatique des enjeux.

 
GR
 

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