Malgré son inauguration en grande pompe par le chef de l’État six mois plus tôt, le marché national CTRI d’Oloumi à Libreville traverse déjà des turbulences. Depuis quelques mois, plusieurs box commerciaux sont privés d’électricité, une situation qui compromet sérieusement l’activité des commerçants, notamment des femmes, très présentes sur ce site. Lundi, la ministre en charge du Commerce, Gninga Chaning Zenaba, s’est rendue sur place avec les représentants de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).

Vue du Marché national CTRI d’Oloumi, lors de son inauguration. © D.R.

 

Les commerçants, dont une majorité de femmes, n’ont pas caché leur colère. Face au silence prolongé de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), elles ont exprimé leur mécontentement à la ministre de l’Entrepreneuriat, du Commerce et des PMI-PME, Gninga Chaning Zenaba, lors de sa visite sur le terrain, le lundi 4 août. Si le climat était tendu, les vendeuses n’étaient pas moins ouvertes à l’échange.

«En fait, on avait un compteur avant. Le compteur a pété, il a pris feu. Donc, on a dû nous faire installer un nouveau compteur. Et quand un nouveau compteur est arrivé, maman Hortense est allée à la SEEG pour payer les unités. On lui a fait comprendre que le compteur n’est pas encore enregistré en machine. Voilà pourquoi nous sommes restés longtemps sans avoir le courant. Beaucoup de personnes ont perdu leurs marchandises. Maintenant, depuis qu’on nous a mis le courant, le petit souci qu’on a maintenant, c’est que certains box ne sont toujours pas alimentés», a fait savoir une commerçante interrogée par la ministre.

La SEEG précise sa position

La ministre de l’Entrepreneuriat, du Commerce et des PMI-PME, Gninga Chaning Zenaba, et des représentants de la SEEG, le 4 août 2025. © Agencequateur.com

Pour éclairer la situation, des représentants de la SEEG, de la mairie de Libreville et de la direction générale du Commerce se sont rendus sur place. Reine Gerlina Ninga, directrice commerciale et marketing à la SEEG, a indiqué : «La demande des compteurs est individuelle. Elle est en cours. La mairie a déjà fait la démarche auprès de nos services, et nous connaissons très bien le nombre de compteurs qu’il faut poser ici». Pour elle, les commerçantes, bien que leur colère soit légitime, doivent faire preuve de patience. D’autant plus que, a-t-elle rappelé, un nouveau compteur avait déjà été installé, notamment pour permettre d’éclairer le site et de soulager quelques vendeurs.

«On a tenu compte de vos équipements. Ce compteur tient pour l’instant tous les équipements. Maintenant, la problématique des box qui ne sont pas alimentés, on va voir avec la mairie. Il faut que leur électricien soit avec nous pour qu’on leur montre que, si c’était un problème de la SEEG, c’est tout le marché qui ne devait pas avoir l’électricité», a-t-elle ajouté.

À l’issue de cette visite de terrain, la ministre Gninga Chaning Zenaba s’est voulue rassurante, annonçant la tenue prochaine d’une réunion regroupant les parties prenantes afin de régler de manière définitive cette problématique. En attendant, les commerçants espèrent des réponses concrètes et urgentes, avant que leur activité ne s’effondre davantage.

Le marché national CTRI d’Oloumi a été inauguré le 31 janvier dernier.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean Jacques dit :

    Ça ne sert à rien de continuer de croire aux fameux hommes politiques au Gabon, il faut trop et trop de manipulation, mensonge, injustice,un petit pays seulement 2millions d’hbts, il ya trop des problèmes,les causes sont la corruption, detournements, comment comprendre un pay comme le Quatar a seulement le pétrole, l’énergie est par tous, le Gabon la population croupie dans la pauvreté, misère, le chômage touche les enfants des pauvres et l’argent du Gabon sert à payer des gros gros salaires des soi disant ministres, députés, sénateurs et présidents des institutions un petit groupe des personnes. Le grand nombre de la population souffre.On a fait la campagne que le ctri a fait ce que les Bongos n’ont pu faire, voilà le travail de ctri, pur mensonge.
    Ils ne comperent pas avec la Chine à cause de de corruption,par ce que la Chine ne peut pas accepter de verser les pots de vins aux autorités,
    En ce moment la BM, FMI et la BAD ne veulent plus prendre un risque de prêter l’argent au Gabon, ses institutions financieres connaissent déjà très que l’argent que le Gabon prête va dans les comptes des ministres.

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