Accusé d’avoir détourné en moins d’un an la somme de 2 milliards de francs CFA, le directeur général de la Marine marchande a été écroué le 11 septembre à la prison centrale de Libreville.

Martin Ndong Ntoutoume incarcéré à la prison centrale de Libreville. © D.R.

 

A la Marine marchande, Martin Ndong Ntoutoume, le directeur général, est taxé de «voleur». A en croire certaines indiscrétions, il ne lui aura fallu qu’à peine un an pour se remplir les poches. Il a été écroué le 11 septembre à la prison centrale de Libreville.

Selon des sources bien introduites, l’homme est soupçonné de détournement de 2 milliards de francs CFA. Il a été interpellé par la Direction des recherches (DGR), au courant de la semaine, avant d’être présenté devant le procureur de la République qui a autorisé sa mise aux arrêts.

Depuis plusieurs mois, les agents de la Marine marchande ont multiplié des sorties pour revendiquer leurs primes, dénoncer des détournements de fonds au sein de cette administration en pointant du doigt Martin Ndong Ntoutoume.

Si au regard des interpellations de ces derniers jours, liées aux détournements de fonds, l’opinion se demande si c’est l’opération Scorpion qui a été remise en branle, d’aucuns se rappellent qu’à la Marine marchande il y a 3 ans, un scandale du genre avait éclaboussé l’ancien directeur général, Léon Ndong Nteme et Didier Armand Kimbirima, le directeur juridique. Ils avaient été épinglés dans le cadre de l’opération Mamba. L’affaire Ndong Ntoutoume laisse croire que la Marine marchande est une véritable machine à sous, ou plutôt «une mangeoire à ciel ouvert».

 
GR
 

6 Commentaires

  1. diogene dit :

    il y a 3 ans, un scandale du genre avait éclaboussé l’ancien directeur général, Léon Ndong Nteme et Didier Armand Kimbirima, le directeur juridique. Ils avaient été épinglés dans le cadre de l’opération Mamba.

    J’aimerais savoir quelles ont été les conséquences ? Verdicts et remboursements en cas de culpabilité ? Ou innocence ? A moins que l’impunité suite à des arrangements d’alcôve n’ait encouragé les successeurs ! Ce qui reste le plus probable dans ce régime omarien.

  2. Lavue dit :

    Sans vouloir défendre la famille BONGO, qui porte de toute évidence la responsabilité première de la chute vertigineuse du pays, il est bon de noter que ce ne sont pas seulement les ressortissants d’une famille, d’un clan, d’un village, d’une ethnie et encore moins d’une seule province qui commettent des délits financiers et détruisent le pays. Faut rester lucide, le mal est partout et je ne peux croire un seul instant que ce soit le pouvoir qui demande à ces personnes d’agir comme ils le font. C’est pas parce que l’autre est un voleur que je dois le devenir aussi. Attention, ça ne marche pas comme ça. Chacun aura son tour avec la justice ici bas et même au delà.
    Pour faire aboutir un combat, il ne faut surtout pas se tromper de cible. Ce qui semble l’être aujourd’hui et sans aucun doute, c’est le système PDG laissé par papa OMAR. Il faut le détruire, dans ce regroupement qui ressemble à une grande secte beaucoup de valeurs de progrès, de rayonnement collectif, de patriotisme réel ont disparues. La loge étrangère( fanc-maçonnerie) a fini par anéantir les consciences. Le fond de la question pourrait se situer dans cette direction. Il faudra un sacré courage pour mettre fin à cette organisation dépassée et créer quelque chose de nouveau, porteuse d’espoir pour les Gabonais, qui méritent beaucoup mieux que le la politique passéiste que l’ion y pratique.

  3. moulonguichi dit :

    Le Gabon devient le champion toute Catégorie a avoir des agents administratifs dont la seule ambition c est de se remplir les poches et de multiplier les détournements, et on en trouve dans toutes l administration et surtout tout le monde s’adonne a cœur joie.

    Est ce que des réflexions sont menées a ce jour pour moraliser l administration gabonaise ou bien allons nous toujours être dirigé par ces rapace et hommes sans foi ni loi.
    quand on sait aussi et surtout que ce sont ces même administratifs qui pilotent la vie sociale dans le pays, comprenez le vice qui devient la norme dans le quotidien du gabonais.

  4. Ikobey dit :

    S’il n’avait pas pas détourné c’est qu’il n’était pas vraiment Gabonais 🙂

  5. NDONG dit :

    Vivement que l’opération « Attrapons les Voleurs  » se poursuive. Mais surtout que l’argent détourné retourne dans les caisses de l’état. Jusqu’à présent plusieurs sommes d’argent détournés ont été publiés, mais aucun média ne parle de leur retour dans les caisses de l’état. Si les médias n’en parlent pas, c’est certainement parcequ’ils n’ont pas le retour d’informations sur le devenir des sommes colossales récupérer par notre unité d’élite La DGR. Merci à gabonreview pour son excellent travail.

  6. moundounga dit :

    Bjr. Au Gabon bientôt il sera édité le label « comment détourner dans une administration ». Seigneur ils font comment ces gars là ? ce qui est quand même curieux c’est qu’ils sont récidivistes et placés à nouveau dans la haute administration et là ou il y a l’argent du contribuable. Si nous sommes dans l’incapacité de choisir de manière objective les ressources humaines qui doivent animer la haute administration, l’appel à candidatures peut être une solution à l’instar de ce qui se passe pour faire acte de candidature à des postes dans des organismes de bailleurs de fonds. Manifestement les choix politiques ont montré des limites et les preuves sont là à foison. Amen.

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