Après le massacre de Franceville, la justice gabonaise semble de plus en plus sur la piste d’un crime rituel. Ce lundi 22 janvier, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Franceville a annoncé que Yannick Noah Belingui a été inculpé de meurtre à des fins de prélèvement d’organes. D’éventuels complices ou commanditaires sont toujours recherchés.

Yannick Noah Belingui, le présumé meurtrier, peu après son interpellation en forêt. © D.R.

 

À la suite de la sortie du procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Franceville le 11 janvier, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Franceville a annoncé ce lundi 22 janvier, que Yannick Noah Belingui, le présumé auteur du massacre de Franceville, a été déféré au parquet de la République 11 janvier 2024. «Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre à des fins de prélèvement d’organes, crime prévu et puni par l’article 223, quatrièmement alinéa 1 du Code pénal», a indiqué Euphrasie Ayemingui. «Le magistrat instructeur saisi du dossier l’a inculpé et il a été placé sous mandat de dépôt», a poursuivi le procureur.

Si dans le pays, beaucoup assimilent ces massacres à des crimes rituels à des fins mercantiles, cette inculpation pour plus d’un, pourrait attester cette thèse d’autant plus que, a fait savoir Euphrasie Ayemingui, «l’instruction suit son cours afin de mettre la main sur des éventuels complices ou commanditaires». Alors que sur la toile accuse certains dignitaires de la province du Haut-Ogooué et particulièrement des «rosicruciens» d’être derrière cette tuerie, Euphrasie Ayemingui a dit mettre en garde les personnes qui sous le couvert de la liberté d’expression ou de l’information «véhiculent de fausses nouvelles susceptibles de troubler l’ordre public». 

La réclusion à perpétuité ?

«Elles s’exposent à des poursuites judiciaires», a prévenu le procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Franceville. «Je rassure les populations de Franceville et plus particulièrement les familles endeuillées que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur, car force doit rester et demeure toujours à la loi», a déclaré Euphrasie Ayemingui. Inculpé de meurtre à des fins de prélèvement d’organes Yannick Noah Belingui encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Pour rappel, dans la nuit du 5 au 6 janvier à Franceville, une famille de quatre membres dont le père, la mère et deux enfants, a été décimée. Interpellé dans les heures qui ont suivi ce massacre, le présumé meurtrier, Yannick Noah Belingui, a assumé cette barbarie dont le comble de l’atrocité se faisait lire par la découverte du corps découpé du père. À la question de savoir pourquoi avoir spécifiquement choisi de couper puis cacher la tête et le sexe de ce père de famille, Yannick Noah Belingui avait indiqué qu’il voulait les manger. Cannibalisme ou subterfuge ? L’enquête qui suit son cours devrait permettre d’y répondre clairement.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. jean blémont dit :

    Encore un qui à une bonne tète d’assassin et de premier de la classe.
    son QI doit etre proche de 11 ou 12 maxi.

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