Activement recherché après ses massacres, le meurtrier de la famille décapitée à Franceville a été arrêté dans la nuit du 6 au 7 janvier. De son vrai nom Yannick Noah Belingui, ce présumé meurtrier est un ex-taulard qui aura 36 ans, le 2 mars prochain et qui a avoué ses crimes. À l’origine des massacres, une dispute autour d’une bouteille de gaz.

C’est dans cette maison que Yannick Noah a massacré une famille. © Montage Gabonreview

 

La vidéo de son arrestation a fait le tour de la toile autant que celle de ses aveux. Comparativement à la photo diffusée par les forces de police nationale dans leur avis de recherche, on y voit un individu méconnaissable. Complètement amoché, mais n’exprimant aucun remord. Le poids de la douleur ? La satisfaction de s’être rendu justice ? Il a pour ainsi dire avoué son crime en soulignant qu’il s’est défendu de son bourreau, le défunt. «Il a pris même son arme. Moi aussi, j’ai pris mon arme pour me protéger», a déclaré Yannick Noah Belingui. Né le 2 mars 1987, ce présumé meurtrier est un Gabonais de coutumes Ndoumou (Haut-Ogooué) et Myénè (Ogooué-Maritime).

«Oui c’est moi»

«Oui, c’est moi qui ai assassiné», a-t-il avoué, parlant de quatre membres d’une même famille. A la question de savoir pourquoi, Yannick Noah explique «j’ai assassiné, c’est parce qu’il est venu me prendre dans ma chambre pour faire la bagarre dans sa chambre. Parce que lui, il m’a promis la bagarre depuis la journée». «C’est lui qui m’a promis la bagarre, ce n’est pas moi», a tenté de se défendre Yannick Noah, selon qui, la bagarre a commencé aux environs de minuit, dans la nuit du 5 au 6 janvier. Tout serait parti d’une dispute en rapport avec une bouteille de gaz. «Il m’a dit, comme tu n’as pas emmené la bouteille de gaz que j’ai demandée depuis la journée, on va se frapper dans la maison».

L’homme de 36 ans a été arrêté dans la nuit du 6 au 7 janvier alors que, selon certaines indiscrétions, il tentait de se réfugier au Congo par la frontière de Franceville. Domicilié non loin du pont de la Mpassa, il cohabitait avec ses victimes et partageaient ensemble certaines charges de la maison comme l’achat de la bouteille de gaz tant ils avaient en commun, le salon et la cuisine. C’était son tour d’acheter la bouteille de gaz, mais il n’aurait pas digéré la manière avec laquelle il a été interpellé par son défunt colocataire qui, à la suite de sa menace, aurait levé la main sur lui, mais sans l’atteindre selon son propos.

Un ex-taulard

L’arme avec laquelle il a réagi, une machette qui lui a permis de frapper le défunt au niveau du cou. «Pendant la bagarre, les coups de machette ont touché la femme et les enfants», rapporte le présumé meurtrier, selon qui, la femme et les enfants qui dormaient au début de la bagarre ont fini par se réveiller. «J’ai utilisé la machette. La machette, elle est à la maison. Celle-là, j’ai ramassé ça quelque part», a-t-il dit après avoir souligné par ailleurs, qu’il a déjà fait la prison plus d’une fois. Un récit conforme à la réalité ? Si Yannick Noah a avoué être l’auteur du massacre, beaucoup doutent de sa version des faits au regard de la violence et des indices relatifs à ces crimes.

L’homme a coupé la tête et le sexe du père qu’il aurait cachés sous son lit. S’il y a de quoi se demander ce qu’il comptait en faire, on note également qu’il a jeté les corps des enfants (7 et 2 ans) dans un cours d’eau et déplacé celui de la mère. Bien qu’il affirme que le père était réveillé lors de ce massacre et que la mère ainsi que les enfants ont fini par se réveiller, d’aucuns croient qu’il les a massacrés alors qu’ils étaient endormis.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Plus qu’effroyables. Un homme rempli de démons

  2. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Pourquoi doit il vivre, lui. Amen.

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