Accusé de faire chanter les présidences du Gabon et du Congo, notamment, le gérant du magazine Afrique Education demeure injoignable.

Sac d’argent : il en sort bien souvent des palais présidentiels africains visités par certains directeurs de médias panafricains. © Gabonreview

 

Quelques parutions d’«Afrique Education» sur le Gabon. © afriqueeducation.com

Quelques parutions d’«Afrique Education» sur le Gabon. © afriqueeducation.com

Cible, en 2013, d’une lettre ouverte écrite par le non moins sulfureux Asie Dominique de Marseille, Paul Tedga n’a pas toujours bonne presse. Il est accusé de compter parmi les tristement nommés «mercenaires de la plume». Suite à ses articles sur Denis Sassou Nguesso, le directeur de l’hebdomadaire congolais «Le choc» l’avait décrit comme un «maître chanteur». Si son confrère espérait alors un changement d’attitude de sa part, des années après, il est resté fidèle à lui-même. En témoignent, les récentes révélations du site Koaci.com, qui croit savoir que le gérant du magazine panafricain «Afrique Education» pourrait encore frapper. Cette fois, au Gabon. Une idée que confirment des sources de la présidence gabonaise.

A en croire ces différentes sources, confortées par notre confrère en ligne, un conflit existerait entre la présidence de la République et Paul Tedga. Au centre de cette affaire ? Des gros sous liés à un contrat datant de 2007 et supposé courir jusqu’en 2010. «Un contrat de communication» signé avec l’Etat gabonais par l’entremise de Pascaline Mferri Bongo, alors directrice de cabinet d’Omar Bongo Ondimba, et dont la reconduction n’a pas été validée par les dirigeants actuels. Sauf que Paul Tedga ne l’aurait pas pris comme tel. D’où l’envoi, par ses soins, d’une facture de près de 375 millions de francs à la présidence de la République, il y a quelques années.

Selon Koaci.com, la présidence de la République aurait refusé de reconnaître cette dette au cours d’un entretien avec Paul Tedga en 2013. Notre confrère en ligne déduit que ce refus est à l’origine des articles parus dans «Afrique Education» sur Ali Bongo et son cabinet.

Si Paul Tedga reste injoignable depuis la confirmation de cette affaire par la présidence de la République, alors que sa version des faits est plus qu’attendue, d’aucuns se rappellent déjà des appréciations de Asie Dominique de Marseille. «Tedga semble paresseux parce qu’il utilise la plume et les pensées de tierces personnes, qu’ils manipulent pour attaquer. Il va jusqu’à omettre et négliger ses devoirs journalistiques d’enquête, de prospective et d’analyse, de critique et d’écriture», écrivait-il, le décrivant alors comme «un gourmand» pour qui «il faut informer à n’importe quel prix pour gagner sa vie en spoliant les autres y compris par le chantage». Si seulement Asie Dominique de Marseille n’était pas lui-même accusé des mêmes maux et s’il n’était pas décrit comme un tenant de l’ethnisme…

 

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Franco Sifredi dit :

    @GabonReview ou est l’information dans votre article? Vous parlez de maitre chanteur de quelqu’un qui avait un contrat avec la présidence de la république et qui n’a pas été honoré jusqu’au bout. Laquelle des deux parties est malhonnête? Moi je ne trouve pas très honnête votre article contre un confrère quelques jours après votre rencontre avec Maixent Accrombessi.

    • Gaboma dit :

      Surement c’était un contrat louche. C’est quoi un contrat de publicité ou de propagande? Pascaline faisait trop de choses louches avec l’argent du Gabon jusqu’à louer des jet privé pour le transport de glaces pendant que nos systèmes sanitaires et éducatifs sont en régression.

    • Gaboma dit :

      Si c’est un contrat régulier qu’il porte plainte au lieu de faire du chantage on connait toutes les magouilles que Pascaline faisait avec les caisses du palais. Argent du contribuable. J’ai mal de penser que les gros montant qu’on me prélève pour les impôts c’est pour louer des jets privés pour le transport de glaces, acheter des mercenaires de la plume.

  2. Kem Wr dit :

    Il est encore difficile de se faire une opinion nette sur cette affaire dans la mesure où Paul Tedga demeure toujours injoignable. Mais, toujours est-il que nous sommes en face de quelque chose de très récurent dans l’univers médiatiques africain et même au-delà du continent. Ces mercenaires de la plume qui pullulent ici et là. Sabordant au passage les lettres de noblesse du 4ème pouvoir. Il est aussi vrai que s’il y a un corrompu, c’est qu’il existe par ailleurs un corrupteur. On assiste ainsi à des couples contre nature qui se font et se défont au grès des intérêts des uns et des autres. Un jour, on vous déroule le tapis rouge et, un autre jour, vous êtes déclaré persona non grata. Un jour, vous saturez votre Une de l’image exclusive d’une personnalité, suivie d’un dossier flatteur ou d’une enquête élogieuse de plusieurs pages et, un autre jour, votre éditorial consacre à la même personnalité une diatribe diffamante. Les plus à plaindre sont les pauvres lecteurs qui ne savent plus à quelle plume se fier à la fin. On n’hésite pas à utiliser l’arme du chantage en menaçant même de publiciser les bruits de couloirs et autres rumeurs. Dans tous les cas de figures, un problème se pose : celui de l’autonomie financière des médias et du traitement conséquent des ouvriers de la plume. Si cet aspect du problème n’est pas résolu, de chiens de garde de la démocratie, de nombreux journalistes finissent par devenir les chiens de garde des pouvoirs d’argent jusqu’au surgissement du malentendu qui ouvrira les portes du grand déballage de part et autre. Toute chose qui n’honore ni la plume, ni les différents palais présidentiels incriminés.

  3. Kem Wr dit :

    Comme l’indique le titre de l’article, peut-être sommes-nous simplement en face d’un flagrant « délire » de chantage ou de corruption ? Dans ce cas, jusqu’à ce que Paul Tedga nous livre sa version des faits, ce « pseudo délire politico-médiatique » ne mérite donc pas notre attention. Passons à autre chose kiakiakiakia. Vous avez cru que « délire » allait m’échapper ? kiakiakiakiakiakia, Toutefois, ce n’est pas très élégant d’insinuer, sans preuves suffisantes, que le bord de mer serait simplement en pleine crise d’hystérie délirante face à notre confrère Paul Tedga. Huum GR, les jeux de mots et les titres interrogatifs ne sont toujours faciles à manier deh kiakiakiakiakiakia !!!

  4. OSSAMI dit :

    Pardon, surtout ne prenez pas Asie de Marseille comme exemple de journaliste honnête au service de sassou à 1000%. L’état est une continuité et si Paul Tedga avait bien un contrat avec l’état Gabonais signé sous Pascaline Bongo Ondimba, il n’ y a pas de raison que l’état Gabonais n’honore cette créance pour ne pas se passer d’état voyou.
    L’état Gabonais n’est pas quand même à 375 millions près.Canalisons nos états d’âme quand on a en charge les affaires de la République et évitons de ridiculiser le pays pour si peu s’il vous plait messieurs de l’émergeance.

    • mone fame dit :

      Bien cher @OSSAMI, nos points de vue et ressentis sur l’actualité ont souvent été proches.

      J’entends oeuvrer afin que cette « intelligence patriotique » soit pérenne.

      S’agissant de l’objet, je pense qu’il s’agirait de fonds publics (375 millions FCFA) appelés à honorer un engagement pris objectivement au nom et au service du peuple. Est-ce réellement le cas ?

      L’évocation de Pascaline Bongo Ondimba, pour contextualiser le cadre de conclusion du contrat visé et non observé, serait-elle suffisante de nature à taire ces interrogations légitimes sur son opportunité, lorsque concomitamment la question de sa pertinence se pose …?

      Des aéronefs n’ont-ils pas été déplacés sur le parcours France/Gabon, sous l’onction de cette personne (alias ya pascaline), pour transporter aux frais de la République Gabonaise … des hamburgers Macdo, des glaces et crèmes du glacier Haggendas…pour les seuls besoins de sa progéniture et/ou filiation …?

      De même, serait-il osé de se poser la question sur l’étendue et la nature de l’audience que drainerait réellement au plan national, voire sous-régional pour la promotion Gabon, la publication « Afrique Education », toute chose pouvant justifier dès lors l’intérêt monnayé et rétribué ?

      La lecture de l’article m’a interpellée. Et je ne doute pas que les interrogations sommairement reprises n’aient point fait l’objet d’examen !

      L’Etat serait « voyou », tel que tu l’affirmes à juste titre, lorsqu’il n’observe pas les engagements pris.

      Il l’est tout autant, et avec lui les acteurs d’initiatives querellées, lorsque lesdits engagements entretiennent la prédation et la spoliation au détriment du développement de la filière sectorielle locale (la chaîne de télévision EDAN).

      @OSSAMI, t’es-tu posé la question de savoir ce que tire réellement le peuple et le Gabon dans cette collaboration avec la publication de Paul Tedga ?

      Pour être pratique, quelle aura été la contribution du magasine Afrique Education, au cours des années de collaboration, sur les questions très sensibles de « …conditions de vie et de travail de l’enseignant au Gabon…de l’épanouissement et du cadre de travail des élèves et des étudiants au Gabon…?

      Si par extraordinaire la réponse est positive, ce dont je doute fort, ce serait alors le lieu de mettre en place ce cadre à travers lequel serait organiser ce processus de « transfert d’intelligence et de compétence », je suppose reconnues et détenues par le journaliste camerounais, vers ses confrères gabonais qui vivent réellement avec les enseignants, les élèves, les étudiants et toute l’administration sectorielle, l’éducation au Gabon !

      Bien patriotiquement.

  5. Rtg1 dit :

    Tedga tout comme Seydou et Attias veut aussi sa part des « Panama papiers »…. LooooooooL !!! Vous avez TELLEMENT VOLER durant les dernières années que vous avez oublier de payer un contrat laisser par PAPA OMAR.

    On sait TOUT il n’y a pas que le Panama, il y a Singapour, Casa, Hong Kong, Sechelle… PAPA MIA ! LooooL !!! N’y a-t-il pas de banque à gabao ?

    À temps voulu tous ses fonds reviendront à la source de départ…

    LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE DE TECHNOCRATE ARRIVE À GRAND PAS !!!!! Tout est prêt pour la transition. 😉

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