Le 10 novembre, le chef de l’Etat gabonais a inauguré une usine de fabrication de médicaments à la Gabon Special Economic Zone (GSEZ) de Nkok. Première usine du genre dans le pays, le gouvernement espère que l’entreprise couvrira la demande du pays en matière de médicaments. En matière de prescription, il privilégiera désormais le Made in Gabon aux produits importés.

Avec LSP, le Gabon compte réduire ses importations de médicaments. © GSEZ Nkok

 

Avec une situation de dépendance aux importations de médicaments dits essentiels, mais aussi, certains médicaments contrefaits, le Gabon fait face à un enjeu majeur de santé publique. L’accès à des médicaments de qualité et à des coûts abordables devient une bataille dans laquelle, le secteur privé espère jouer un rôle décisif. Ce d’autant plus que le Gabon est encore très en retrait du marché mondial et même africain du médicament. Aucune production locale dans un marché pharmaceutique africain alimenté à un peu plus de 70% par les importations étrangères. En clair, le pays entretient un niveau de dépendance vis-à-vis de l’extérieur.

Le Gabon privilégiera désormais les médicaments Made in Gabon. © GSEZ Nkok

Pour en finir avec les importations de médicaments, sinon les minimiser, une usine de fabrication de médicaments génériques a été inaugurée le 10 novembre par le chef de l’Etat : La Santé Pharmaceutique (LSP). Située à la Gabon Special Economic Zone (GSEZ) de Nkok, cette usine produira dans sa première phase, des comprimés, gélules, pommades et sirops conformes aux normes internationales. Dans sa deuxième phase, il s’agira de la production des glucosés et injections. Selon GSEZ Nkok, cela «permettra de réduire les coûts de 30 à 40%».

A Nkok, cette société est établie sur une superficie de 25 000 m² avec des installations ultra modernes. «L’entreprise possède la plus grande usine de fabrication de produits pharmaceutiques de la région Cemac», a fait savoir GSEZ Nkok qui rappelle que dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, cette entreprise a produit et distribué 50 000 litres de gel hydro alcoolique sur le territoire gabonais afin de palier la pénurie mondiale. «LSP est aussi engagée dans la promotion de l’autonomisation de la femme gabonaise et offre donc aux femmes l’emploi prioritaire», assure GSEZ Nkok selon qui les effectifs qui s’élèvent à ce jour à 150 employés comptent 80% de gabonais, les 20% restants étant essentiellement des scientifiques et des formateurs.

Dans ses prévisions les plus optimistes, le gouvernement songe au développement d’une véritable industrie du médicament dans le pays et avec LSP, il entend privilégier le « Made in Gabon » en matière de prescription de médicaments. «Il est important de souligner ici que nous privilégierons la dispensation des médicaments génériques Made in Gabon dans nos formations sanitaires et réduiront l’importation des produits pharmaceutiques déjà fabriqués dans notre pays», a dit le ministre de la Santé, Guy-Patrick Obiang.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Je ne fais que passer…

  2. Eternite dit :

    😂😂😂 incapable de construire une salle de classe en 11 ans de mandat pour éduquer et former les gabonais lamda; mais on trouve de l’argent pour construire une usine pharmaceutiques pour se faire de l’argent car ils y ont mis certainement leur argent!!
    Vraiment ce pays ne tourne pas rond

    • mme Anguiley dit :

      Bonjour,

      Cet investissement n’est pas celui de l’Etat gabonais. Se sont des étrangers qui sont venu investir sur fonds propres au Gabon.

      Toutes les entreprises installées au Gabon n’appartiennent pas l’Etat Gabonais. Ces investisseurs ont reellment mis un projet de reference en Afrique, au Gabon.

      Les medicaments sont deja disponibles et l’Etat gabonais et les pays voisins ainsi que les structures peuvent commander les medicaments made in Gabon.

      Il ya des jeunes gabonais et anciens du domaine qui participe à ce projet. Au lieux de meler les investisseurs qui viennent chez nous et qui rehaussent notre pays on jette encore des pierres.

      Nous gagnons tous en tant que gabonais au lieu de payer des medicaments de qualité a des prix exhorbitants nous profitons dorenevant de ce beau projet.

      Quand KFC est arrivé on a applaudit des deux mains. Quand la santé de qualité est accessible a tous et aux plus demunits car la production locale permet de baisser le prix, on jette des pierres.

      Que voulons reeelement?

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