Dévoilé le 13 juillet 2021 aux femmes des partis politiques, le programme de mentoring retenu dans le cadre de la «Stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités femmes / hommes au Gabon» a évolué d’un cran le 28 janvier, avec le lancement des discussions autour de la définition des modules de formation de ce programme prévu sur trois ans dans sa phasepilote.

Le ministre des Affaires sociales et des Droits de la femme, Prisca Koho Nlend, lançant le 28 janvier, les travaux de définition des modules de formation du programme de mentoring pour inciter les jeunes femmes gabonaises à s’engager en politique. © Gabonreview

 

Le ministre des Affaires sociales et des Droits de la femme, Prisca Koho Nlend, a lancé le 28 janvier les travaux de définition des modules de formation du programme de mentoring pour inciter les jeunes femmes gabonaises à s’engager en politique. Menés par des responsables des partis politiques, des élus nationaux, des membres de la société civile, l’objectif de ces travaux est d’élaborer des objectifs pédagogiques précis et structurés pour atteindre les objectifs du programme.

Il s’agit d’outils thématiques électroniques visant à autonomiser les femmes afin qu’elles deviennent actives dans la société civile, les partis politiques, les élections, et dans le gouvernement. Ces modules devront mettre l’accent sur la participation des citoyens, les élections, les partis politiques et la gouvernance. Ces modules seront adaptés à une approche spécifique au contexte dans lequel le programme se déroule, ainsi qu’aux besoins et opportunités au moment de la mise en œuvre du programme.

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«La politique doit être un instrument qui participe à la construction de notre pays. L‘esprit patriotique doit intervenir dans le choix de nos décisions politiques. C’est pour cette raison que nous avons pensé que la génération de demain qui doit forcément assurer la relève des acteurs politiques doit également être outillé dans la question politique. Elle doit connaître l’histoire de celles qui ont plaidé sur le vote des femmes, celles qui ont plaidé dans les temps anciens sur comment les droits de la femme ont été reconnues, c’est tout cela qui nous permet aujourd’hui de nous dire que ce programme est extrêmement important », a expliqué Prisca Koho Nlend.

L’objectif n’est pas de préparer le recrutement des jeunes femmes dans les partis politiques. «Il faut qu’on leur donne la liberté de choisir là où elles veulent partir, mais après avoir été outillé pour savoir l’idéologie de chaque parti politique », a-t-elle indiqué. En effet, au niveau national, dans les deux chambres qui composent le Parlement, moins de 20% des sièges d’élus sont occupés par des femmes et au niveau local, seulement 13% des mairies sont contrôlées par des femmes. Si la législation actuelle prévoit des quotas pour les femmes pour les élections et pour les plus hauts postes, ceux-ci ne sont pas respectés en l’absence de décrets d’application. Les femmes qui s’engagent en politique connaissent également des difficultés liées aux préjugés négatifs et aux campagnes de dénigrement qui se relaient sur les réseaux sociaux.

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«Le Mentoring des femmes qui est l’une des recommandations majeures de la mesure 6.11 de la Stratégie de promotion des droits de la femme et de réduction des inégalités femmes / hommes au Gabon, vient quelque peu corriger cet écart. L‘objectif est d’inciter la jeune femme gabonaise à s’intéresser à la politique d’une part et de permettre l’engagement de la jeune femme à la politique. Elle vise également la création d’une atmosphère qui fera en sorte qu’il naisse une nouvelle classe politique de jeunes femmes», a assuré le chef de projet du Monotoring politique des jeunes femmes, Ghislaine Itembo.

 
GR
 

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