Méthanol : Le Gabon s’allaite en Guinée équatoriale

La Guinée équatoriale a récemment livré au Gabon, une cargaison de 2000 tonnes de méthanol. Une expédition qui pourrait servir d’épicentre à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

Une cargaison de 2000 tonnes de méthanol en provenance de la Guinée équatoriale est récemment arrivée au Gabon via le NOIP. © afcons.com

En passe de devenir un producteur et exportateur régional de gaz naturel, la Guinée équatoriale trace la voie de son futur statut. Le pays a récemment livré au Gabon voisin 2000 tonnes de méthanol, un liquide transparent et incolore ayant une odeur légère comme l’alcool. La cargaison est arrivée au New Owendo international port (NOIP) en provenance du complexe pétrochimique ultramoderne de Punta-Europa, en Guinée équatoriale.

Une expédition marquant une étape importante dans la création d’un réseau commercial régional viable de gaz naturel, grâce auquel les réserves peuvent être efficacement monétisées –grâce à la conversion en Gaz naturel liquéfié, l’énergie et la pétrochimie – et utilisé pour stimuler la croissance économique et l’industrialisation régionales. «Avec la livraison de méthanol à notre sœur la République gabonaise, nous démontrons une fois de plus le positionnement unique de la Guinée équatoriale pour la monétisation du gaz dans le golfe de Guinée», a déclaré le ministre équato-guinéen des Hydrocarbures.

«C’est aussi une fierté que les ressources monétisées dans notre pays servent d’input pour la croissance économique non seulement de la Guinée équatoriale, mais aussi dans la sous-région de la Cemac», a ajouté Gabriel Obiang Lima sur EnergyChamber.org. L’accord entre les deux pays servira de base à la Semaine africaine de l’énergie (AEW) 2021, du 9 au 12 novembre 2021 au Cap, en Afrique du Sud, pour booster la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Le projet vise à créer un marché unique continental des biens et services, mais aussi à établir une libre circulation des opérateurs économiques, avec en perspective la mise place d’une union douanière en 2022 et d’une communauté économique africaine d’ici 2028.