Le 30 octobre au quartier Poste d’Akébé à Libreville, un adolescent a été poignardé à mort au cours d’une bagarre opposant deux gangs rivaux.  Passés aux aveux, les présumés coupables, dont le principal meurtrier, risquent la prison. Entre temps, des gangs de jeunes semblent gagner du terrain dans la capitale gabonaise.

Les présumés coupables étaient au tribunal et risquent gros. © Gabonreview/montage

 

À Libreville le 30 octobre, Glenn Emmanuel Nyare Ndjanko a été poignardé à mort au quartier Poste d’Akébé. Élève en classe de 2d au lycée Bessieux, l’adolescent de 16 ans aurait participé à une bagarre entre gangs rivaux à son retour des cours. «Un voisin a surgi pour me faire comprendre qu’on a poignardé mon fils. Sous le choc j’étais un peu perdu, je ne comprenais pas parce que je venais à peine de le voir rentrer et je ne comprenais pas qu’il puisse se faire poignarder», relate le père du défunt, Julien Nyare. Si selon lui, à son retour des cours Glenn Nyare est parti avec des amis qui «l’attendaient et l’ont emmené faire la bagarre», d’autres rapportent qu’avec lesdits amis, Glenn Nyare s’est rendu à un lieu habituel de rencontre.

Au même moment serait arrivé un groupe rival avec qui aurait éclaté une violente dispute soldée par la rixe à laquelle participaient Glenn Nyare et Josué Ndong Allogho Mintsa, le présumé assassin. Alors que le journal L’Union rapporte que le lycéen s’est saisi d’une bouteille l’a cassé et s’est fait menaçant ce qui aurait amené un gars du groupe de Josué Ndong à sortir un couteau de son pantalon qu’il a remis à son ami pour se défendre, Julien Nyare indique que son fils ayant pris le dessus sur son adversaire, «un autre surgit dans la foule et vient le poignarder». Glenn Nyare qui a reçu plusieurs coups de couteau, par instinct de survie se serait relevé, aurait couru avant de s’écrouler.

«Le plus jeune a 14 ans»

«Quand il se relève de là, tous ses amis qui étaient avec lui ont fui», a regretté Julien Nyare. Assurant que son fils «n’était pas un enfant à problème», il dit avoir découvert par les enquêtes de la Police judiciaire (PJ) que dans les quartiers de Libreville, «des jeunes forment des bandes organisées et se lancent des défis». Scolarisés ou non, ils s’affrontent, s’agressent et d’aucuns craignent qu’ils s’en prennent «à de paisibles citoyens». Qu’à cela ne tienne, les présumés coupables du décès de Glenn ont été présentés une première fois devant le procureur de la République le 7 novembre. Sur cinq, quatre pourraient être poursuivis pour coups et blessures volontaires, meurtre et complicité de meurtre.

«Les enfants ont voulu prendre la tête au magistrat qui nous a écouté mais elle a balayé tout ça du revers de la main et finalement les jeunes ont reconnu les faits et ont expliqué la vraie version, comment les choses se sont déroulées», a fait savoir Julien Nyare à l’issue de l’audience du 7 novembre. Les aveux, dit-il, ont permis d’identifier celui qui a mis le couteau, celui qui a donné le couteau et ceux qui ont donné des coups. Notamment, Josué Ndong Allogho Mintsa qui aurait reconnu les faits. «Là nous sommes envoyés devant le juge d’instruction. Ce qui est grave c’est que nous avons des jeunes qui sont de la même tranche que mon fils. Le plus jeune a 14 ans», a-t-il déclaré. En situation de handicap, Julien Nyaré dit avoir perdu un fils «irremplaçable». 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Morceau au choix : « il dit avoir découvert par les enquêtes de la Police judiciaire (PJ) que dans les quartiers de Libreville, «des jeunes forment des bandes organisées et se lancent des défis». Scolarisés ou non, ils s’affrontent, s’agressent et d’aucuns craignent qu’ils s’en prennent «à de paisibles citoyens». Ou est la logique au moment ou un père perd son fils irremplaçable. Amen.

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