10 milliards de francs CFA ont été décaissés par l’Etat pour la dématérialisation des enseignements et la construction de nouveaux bâtiments au sein de l’Université Omar Bongo (UOB), entre 2011 et 2013. Si ces milliards ont bien été encaissés par les entreprises, celles-ci n’ont jamais mené ces chantiers à terme.

Entre 2011 et 2013, des entreprises ont indûment perçu 10 milliards de FCFA alors qu’elles n’ont réalisé les travaux de modernisation de l’UOB pour lesquels elles ont été sollicitées. © D.R.

 

Dans le cadre de la modernisation de l’Université Omar Bongo (UOB), l’Etat a consenti d’énormes moyens entre 2011 et 2013, pour la dématérialisation des enseignements et la construction de nouveaux bâtiments. Plusieurs milliards de FCFA ont été décaissés à cet effet, mais les projets n’ont jamais été réalisés.

«Nous avons eu les moyens pour initier et développer la dématérialisation dans nos universités. Et 2010 et 2013, ce sont plusieurs milliards de francs CFA qui ont été sortis à cet effet, mais qui n’ont pas été utilisés dans l’atteinte de cet objectif», a affirmé le ministre de l’Enseignement supérieur, le 10 août à Libreville. «De la même manière, plusieurs milliards ont été sortis pour les infrastructures. J’ai les noms des sociétés qui ont encaissé des milliards pour le bunker qui a été détruit, notamment. Rien que pour ces deux aspects nous sommes autour de 10 milliards de francs CFA qui se sont évaporés dans la natures», a affirmé Patrick Mouguiama-Daouda.

S’il a indexé la malhonnêteté des entreprises à qui les marchés ont été confiés, le ministre de l’Enseignement supérieur a également déploré des complicités au sein de l’UOB en ce temps-là. «Evidemment, ce sont des entrepreneurs véreux. Mais elles l’ont été avec notre complicité très souvent», a conclu Patrick Mouguiama-Daouda. Rien n’a cependant filtré sur d’éventuelles sanctions à l’endroit de ces entreprises ou leurs «complices» au sein de l’université. La communauté universitaire attend une action en justice contre ces entreprises. L’impartialité du ministre sera jugée à l’aune des actions contre ces opérateurs, après sa hussarde croisade contre les autorités universitaires accusées de «mauvaise gouvernance».

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Mezzah dit :

    Le ministre de l’Enseignement supérieur de cette époque est-il toujours vivant? Si oui il faut aller le chercher pour qu’il s’explique.

  2. Gervais dit :

    Où sont les plaintes officielles auprès des instances judiciaires.

  3. Serge Makaya dit :

    Quand les voleurs de ce régime pourri cherche des boucs émissaires. Pitié !! A Ntare Nzame !!

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