Ben Moubamba a proposé aux députés de l’opposition, le 27 décembre, de déposer motion de censure pour bloquer la modification de la Constitution. 24 heures plus tard, en réponse à cette proposition, Séraphin Akuré-Davain, député des Démocrates, a affirmé que «la motion de censure est une possibilité mais est, d’emblée vouée à l’échec» ; notamment en raison de l’important déséquilibre numérique entre les députés de l’opposition et ceux de la majorité dans les deux chambres du Parlement.

Pour Séraphin Akuré-Davain (élu de Lambaréné et président du groupe parlementaire LD à l’Assemblée nationale), la possibilité d’une motion de censure pour, bloquer la révision constitutionnelle, est inenvisageable. © Facebook

 

Du fait de l’indifférence du gouvernement quant aux nombreux mécontentements sur la modification de la Constitution, Bruno Ben Moubamba a lancé une idée aux députés de l’opposition ayant manifesté contre cette réforme. Dans un message audio publié sur Youtube, le 27 décembre, le président de l’Alliance pour le changement et la restauration (ACR) a invité lesdits députés à déposer une motion de censure pour bloquer la modification constitutionnelle.

La motion de censure est en effet le principal levier permettant au Parlement de montrer sa désapprobation envers la politique du gouvernement et le forcer à démissionner. Autrement dit, ce moyen permet aux membres de l’Assemblée nationale de témoigner de leur défiance envers le gouvernement en place. Le massage de l’ancien vice-Premier ministre s’adressait principalement au parti dénommé Les Démocrates, qui dispose du plus grand groupe parlementaire de l’opposition à l’Assemblée nationale, mais aussi aux élus du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) et de l’Union nationale (UN).

Joint au téléphone ce 28 décembre au sujet de la proposition de Ben Moubamba, Séraphin Akuré-Davain, élu des Démocrates, ne se fait pas d’illusions. «La vérité est que la motion de censure est soumise au vote et il y a un déséquilibre numérique très important dans les deux chambres du Parlement. Au niveau de l’Assemblée nationale, il y a 127 députés de la majorité et 16 de l’opposition. Déposer la motion de censure n’est pas le problème, mais cette motion n’a aucune chance de passer puisque nous sommes en déséquilibre numérique très important», a expliqué le député du 2ème arrondissement de Lambaréné et président du groupe parlementaire LD à l’Assemblée nationale.

Et l’élu de Lambaréné d’ajouter : «Nous avons essayé d’introduire des amendements avant l’examen au fond du texte. Aucun n’est passé car tous les amendements sont soumis au vote. Donc, aucune modification n’a été introduite. Je voudrais souligner que les propositions qui ont été faites par le gouvernement n’ont subi aucune modification ni dans la forme ni dans le fond. La motion de censure est une possibilité mais qui est d’emblée vouée à l’échec». Des explications ayant le mérite d’être claires.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Serge Makaya dit :

    Dans les deux chambres, nous avons malheureusement toujours eu des députés et des sénateurs d’une pseudo majorité. Ali Bongo et Omar Bongo n’ont jamais gagné une élection présidentielle au Gabon. Jamais. Ce pays fonctionne à l’envers depuis la pseudo indépendance de 1960. Nous sommes, pour les français des singes avec qui ils aiment s’amuser. Raison pour laquelle nous devons FOUTRE ces français hors du Gabon et de l’Afrique.

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