Près d’un mois après l’annonce d’une batterie de mesures à caractère social visant à permettre aux catégories de personnes vulnérables à faire face à la crise sanitaire actuelle, le président de la République ne semble toujours pas intéressé par la situation des étudiants du Gabon, dont certains sont non boursiers. Une situation qui a conduit l’Union des étudiants du Gabon (Uneg) à l’interpeller dans une lettre ouverte à son adresse.

L’UNEG interpelle Ali Bongo sur la situation difficile de l’étudiant pendant la crise liée au Covid-19 (photo d’archives). © D.R.

 

Annoncées par le président de la République au début du mois courant, plusieurs mesures à caractère social font la part belle à différentes catégories de personnes vulnérables face à la crise sanitaire liée au Covid-19. Près d’un mois après, Ali Bongo ne semble toujours pas considérer que les étudiants, particulièrement les non-boursiers, font partie des personnes fragiles pour lesquelles des mesures de soutien spécifiques doivent également être prises. Pourtant l’UNEG qui l’interpelle dans une lettre ouverte publiée sur Facebook ces dernières heures, estime qu’«en pareille circonstance, et en tout temps, les femmes et les enfants sont les priorités».

«Vos adresses nous laissent perplexes. Car, nous étudiants, nous la postérité, ne nous retrouvons pas particulièrement dans ces mesures, écrit la structure associative à Ali Bongo. Vous avez pensé aux entreprises, vous avez pensé aux fonctionnaires, aux retraités. Nous vous disons bravo. Mais en cette période de crise, qu’en est-il du Septennat de la jeunesse ? En cette période de crise, qu’en est-il du cinquantenaire de l’université gabonaise ? Monsieur le président, l’étudiant est-il aux oubliettes ? Pourquoi ne nous sentons-nous pas concernés par vos mesures d’accompagnement ? Monsieur le président, l’étudiant souffre, il n’a plus de bourse.»

Les étudiants du Gabon disent avoir éprouvé de grandes difficultés à survivre durant les deux semaines de confinement total du Grand Libreville, particulièrement pour ceux venus des provinces et n’ayant pas de parents dans la capitale. «Avec le confinement, [l’étudiant] ne peut plus faire des petites bricoles pour subvenir à ses besoins quotidiens», regrette l’UNEG, qui accuse par ailleurs les bénévoles de la Banque alimentaire d’ignorer la situation des étudiants vivant en collocation.

Dans sa lettre ouverte, l’UNEG accuse également le ministre de l’Enseignement supérieur et sa collègue des Solidarités nationales de ne s’être que moyennement intéressés au sort des étudiants dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire actuelle.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Elvis Kombila dit :

    En effet monsieur le président, il me semble que l étudiant gabonais à été complètement ignoré, depuis votre prise de décisions concernant la gratuité des kits alimentaires. Lors de votre allocution vous avez décliné les bénéficiaires notamment les couches vulnérables en particulier les familles pauvres.Mais qu avez vous préconiser pour que nous étudiants inactifs sans bourses puissions aussi jouir de cette gratuité ? Vue que les bourses sont suspendues ?svp monsieur veillez penser à nous en cette période de crise sanitaire…car nous sommes l avenir de demain .

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