Alors que Lee White a affirmé sur Twitter que l’éco-garde abattu à Mékambé l’a été par un braconnier, l’activiste a réagi en précisant qu’il a été plutôt tué par un conseiller pédagogique. Et Marc Ona d’ajouter que la publication ministre vise à occulter le vrai problème posé par les populations de Mekambo : le conflit homme-faune.

Le Tweet de Lee White, rectifié par Marc Ona. © Montage Gabonreview

 

Le post sur Twitter du ministre de la Forêt, au sujet de la mort d’un éco-garde à Mekambo, serait-elle empreinte de contre-vérités ? Oui, en croire Marc Ona qui a réagi à la publication de Lee White. «Je suis désolé Monsieur Lee White, c’est un conseiller pédagogique et non un braconnier qui a tiré sur notre regretté compatriote. Celui qui lit votre publication hors du Gabon peut penser qu’il a été abattu dans un parc par un braconnier. Ce n’est pas vrai», a écrit le leader de Brainforest sur Facebook, le 30 le mai.

Peu après la mort de l’écogarde, en effet, le membre du gouvernement a écrit sur Twitter : «Je suis profondément attristé d’apprendre le décès de notre Ecogarde, Monsieur Jean François NDONG AUBAME, pour qui je salue la mémoire, tué par balle à Mekambo par un braconnier. Je tiens à exprimer mes condoléances et mon soutien à la famille dans cette douloureuse épreuve». Une curieuse affirmation, en effet, d’autant qu’après la mort de l’écogarde du parc national de Mwagna, le 29 mai à Mékambo, plusieurs sources ont annoncé qu’il été tué du tir à bout portant d’un conseiller pédagogique.

Pour Marc Ona, la publication de Lee White vise à occulter le vrai problème posé par les populations de Mekambo : le conflit homme-faune. Pendant plusieurs semaines, en effet, le chef-lieu du département de la Zadié a été secoué par une série de manifestations des population protestant contre le saccage de leurs plantations par les éléphants. La dernière manifestation du genre a dégénéré et s’est soldée par une série d’arrestations.

Curieusement, le ministre de la Forêt, notoirement connu pour se réclamer de la province concernée, était aux abonnés absents lorsque son collègue de la Défense s’est rendu sur place pour aplanir les tensions. «Pourquoi pendant la visite du ministre de La Défense, ni vous-même, ni votre ministre délégué, personne n’a osé se rendre sur place rencontrer les populations ? C’est quand même votre département ministériel qui est visé. Ou bien c’est encore du déni de la réalité sur le terrain. Vous avez tenté de fuir le sujet sur le statut des écogardes, aujourd’hui vous ne pouvez plus l’occulter», a conclu Marc Ona.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. ENGONGA dit :

    Moi aussi je me pose la même question quel est réellement le statut juridique des ecogards au Gabon? À cette allure même les agents de SGS vont aussi nous arrêter hein si rien n’est fait!

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