Initiative de l’organisation Women of Africa visant à promouvoir les artistes lyriques professionnels et favoriser leur insertion professionnelle, l’Africa lyric’s opera qui réunit des grandes voix d’opéra d’Afrique, est à Libreville pour le festival de Jazz et musique classique. Ces voix africaines, qui se produiront le 7 octobre à l’Institut français du Gabon, ont plusieurs actions à leurs cordes pour apporter de l’espoir et susciter des vocations.

Instantané d’une master class animée par Christian Moungoungou avec David Levi au piano. © Gabonreview

 

Le 7 octobre à l’Institut français du Gabon (IFG) se tiendra le festival Jazz et musique classique. Sur la scène deux barytons, dont le Gabonais Christian Moungoungou du chœur de l’Opéra de Paris et le Camerounais Florent Mbia de la troupe de l’Opéra de Paris, la soprano franco-camerounaise Élisabeth Moussous ainsi que le pianiste et chef d’orchestre américain David Levi. Ils sont à Libreville sous la bannière des Grandes voix d’opéra d’Afrique (Africa lyric’s opera), une initiative de Women of Africa, dont l’objectif a indiqué sa présidente, est «de soutenir et d’accompagner les jeunes talents lyriques d’Afrique, valoriser l’opéra dans sa diversité et aussi, promouvoir les artistes lyriques professionnels dans le but de favoriser leur insertion professionnelle».

Selon Patricia Djomseu, autour de cette initiative créée il y a 15 ans plusieurs actions allant des masters class à la production de grands événements d’opéra en passant par la composition. Mais surtout, le concours international des voix d’opéra d’Afrique qui se tient tous les ans à Paris. Il réunit les jeunes talents venus d’Afrique dont le Gabon avec pour but de les motiver et leur permettre de vivre leurs rêves. Selon Patricia Djomseu, l’appel à contribution sera lancé le 10 octobre et les candidats pourront postuler en ligne. À Libreville avant le concert du 7 octobre, ces grandes voix animeront pendant deux jours l’IFG, des masters class Chant et Piano. Entre conseils, astuces et exercices ce jeudi 5 octobre, les participants à la master class Chant en ont profité pour faire part de leurs craintes.

De haut en bas, Patricia Djomseu, Florent Mbia, Sandrine Itou-Y-Maganga et une partie des participants. © Gabonreview

Un grand moment de culture

«Nous sommes là pour leur apporter un peu de notre expérience sur le plan humain, mais aussi sur le plan pratique et technique», a déclaré Florent Mbia. «On n’a pas beaucoup de temps, mais on essaie de leur apporter notre savoir-faire. Je trouve que le potentiel est appréciable. Certainement de futurs grands artistes», a-t-il commenté. Lui et les autres se disent heureux de revenir en Afrique «après avoir un peu tourné dans le monde entier». «C’est un énorme plaisir pour nous de revenir au bercail et susciter des envies pour les jeunes collègues, leur dire qu’il y a un espoir», a-t-il déclaré se disant prêt pour le concert de samedi. Patricia Djomseu y voit «un grand moment de culture pour permettre aux Gabonais de découvrir et de redécouvrir la musique classique».

Pour elle, il s’agira surtout «de montrer que dans la musique classique nous avons de très grandes voix d’Afrique, de grands professionnels qui travaillent dans de grandes maisons réputées». Ces grandes voix, dit-elle, «servent d’exemple», et sont «des modèles pour les jeunes gabonais». «A l’occasion de ces masters class et de notre séjour à Libreville, on aura l’occasion de tirer le meilleur d’eux-mêmes», a-t-elle commenté. Estimant qu’«il n’y a que le travail qui paie dans ce domaine-là», ces grandes voix attendent samedi les amateurs du chant, de la musique classique, de l’opéra. «On va donner le meilleur de nous-mêmes pour leur apporter de la gaieté et de la bonne humeur, de la joie», promet Florent Mbia.

 
GR
 

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