Nobel de la paix 2025 : le prix « aurait dû » revenir à Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale

Teodoro Obiang Mangue conteste l’attribution du Nobel de la paix 2025 à Maria Corina Machado. Le fils du président équato-guinéen estime que le prix aurait dû revenir cette année à Donald Trump… ou à son père, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, «pour sa lutte constante pour l’équilibre des pays de la sous-région de l’Afrique centrale».

Teodoro Nguema Obiang Mangue, vice-président de la Guinée équatoriale. © D.R.

«Cela n’a pas de sens !» La désignation de la Vénézuélienne María Corina Machado comme lauréate du prix Nobel de la paix 2025 continue de susciter des réactions contrastées à travers le monde. Parmi les voix les plus critiques figure celle de Teodoro Nguema Obiang Mangue, vice-président de la Guinée équatoriale, qui a exprimé son indignation sur le réseau social X, dénonçant une décision «incohérente» et politiquement orientée.

Dans sa publication, Obiang Mangue s’interroge sur la légitimité du choix du comité Nobel et souligne que, «quand le monde entend parler de paix, il pense à des sociétés sans guerres, sans émeutes, sans violence, sans déplacements forcés et sans décès». Il ne reconnaît donc aucun mérite à la cheffe de file de l’opposition vénézuélienne, qui a été récompensée pour son engagement en faveur d’une transition pacifique vers la démocratie dans son pays.

Et si le comité Nobel a salué le «courage civique» et le rôle unificateur dans une opposition longtemps fragmentée de celle qui, depuis les élections présidentielles controversées au Venezuela, vit dans la clandestinité, pour l’Équato-guinéen, cette reconnaissance internationale est en décalage avec la réalité : «Mme Maria Corina est une icône dans le monde des révoltes et des affrontements de toutes sortes ; et elle n’a pas de résultats positifs en ce qui concerne la recherche et la préservation de la paix.» Il estime que le prix aurait dû revenir à des figures qu’il juge plus méritantes, comme «le président Donald Trump pour la réalisation de plusieurs accords de paix ou Obiang Mbasogo pour sa lutte constante pour l’équilibre des pays de la sous-région de l’Afrique centrale».

«La politique avant la paix» ?

Cette critique rejoint d’autres voix, notamment celle de la Maison-Blanche, qui a regretté que le comité ait «fait passer la politique avant la paix» en écartant Donald Trump, pourtant soutenu par plusieurs campagnes internationales pour ses efforts diplomatiques au Moyen-Orient.

L’attribution du Nobel à Machado a également été entachée par une polémique autour d’une fuite d’information : une enquête pour espionnage a été ouverte après que son nom a circulé sur des plateformes de paris en ligne avant l’annonce officielle.

Ce débat relance une question récurrente : quels critères doivent primer dans l’attribution du prix Nobel de la paix ? L’engagement pour la démocratie dans des contextes autoritaires suffit-il à incarner la paix, ou faut-il des résultats tangibles en matière de stabilité et de réconciliation ? Pour Teodoro Obiang Mangue, la réponse est claire : «Il n’aurait été juste que si le prix était reçu par quelqu’un qui est vraiment dévoué à la recherche du bien-être, de la stabilité et de la compréhension humaine.»