Trois semaines après la nomination des chefs d’établissements publics dans l’Enseignement supérieur, le Snec-UOB a fait observer aux autorités de la transition la persistance à l’UOB d’une précarité administrative au regard de la vacance de certains postes. Alors que de nouveaux enseignants y ont été recrutés, le syndicat appelle à améliorer le texte portant statut particulier des personnels enseignants d’Enseignement supérieur.

Pr Mathurin Ovono Ebe, président du Snec-UOB (au milieu), donnant lecture d’une précédente déclaration du syndicat. © GabonReview

 

Au Gabon où le 7 février 2024, le gouvernement de Transition procédait à la nomination des chefs d’établissements dans l’Enseignement supérieur public, le Syndicat national des enseignants chercheurs et chercheurs de l’Université Omar Bongo (Snec-UOB) s’est le 28 février réjoui de ces nominations qui, a souligné le président du Snec-UOB, «interviennent avec trois ans de retard» et mettent «fin à un mandat supplémentaire accordé illégitimement aux responsables désignés en février 2018 par le gouvernement déchu». Ledit mandat, a poursuivi le Pr Mathurin Ovono Ebe, prenait fin en février 2021.

«Précarité administrative»

Le Snec-UOB rappelle qu’en plus d’avoir abrogé le décret n° 00216/PR/MESRSFC du 28 juillet 2017 fixant la procédure de désignation des chefs d’établissement public dans l’Enseignement supérieur, le président de la Transition procédant à ces nominations, s’est appuyé sur la loi organique n°011/2021 du 6 septembre 2021 déterminant les emplois supérieurs civils de l’État et le mode d’accès à ces emplois. Cette loi indique que le président de la République procède à sa discrétion à la nomination et à la révocation aux emplois supérieurs de l’État en Conseil des ministres et compte en son article 4 au nombre des emplois supérieurs de l’État, le recteur d’université et son vice-recteur.

Mais aussi, le directeur général d’école d’Enseignement supérieur et d’autres postes universitaires.  Cependant, le syndicat fait observer que «le Conseil des ministres n’a pas mis fin à la précarité administrative de l’institution». En plus du recteur de l’UOB qui est aussi coordonnateur général de l’Université numérique du Gabon, explique Mathurin Ovono Ebe, l’UOB demeure sans secrétaire général adjoint. À en croire son propos, il en est de même pour la Faculté des Lettres et sciences humaines (FLSH) qui demeure sans vice doyen chargé des langues et arts.

Caducité du texte fixant le statut particulier des personnels enseignants d’Enseignement supérieur

«Car celui qui a été nommé à ce poste est aussi député à l’Assemblée nationale de la Transition», a fait savoir le président du Snec. Le Snec-UOB s’attendait donc à des réajustements en plus de la confirmation ou non, de l’ensemble des chefs de département, lors du Conseil des ministres du 23 février 2024. Le syndicat, qui note que ce Conseil des ministres a plutôt procédé à la nomination du directeur de la Coopération universitaire et de deux chefs de département en FLSH, appelle le gouvernement «à tout mettre en œuvre pour mettre fin à cette précarité administrative en pourvoyant les postes à pourvoir afin de permettre un fonctionnement optimal de l’UOB».

Alors que le gouvernement a tout aussi procédé au recrutement direct de 116 enseignants-chercheurs et chercheurs, le Snec-UOB dit s’en réjouir. Dans sa démarche, il rappelle néanmoins que le décret n°866/PR/MES/MFP du 20 août 1981 fixant le statut particulier des personnels enseignants d’Enseignement supérieur reste le seul cadre juridique de recrutement des enseignants chercheurs en République gabonaise. Le Syndicat appelle «les autorités de la Transition à tout mettre en œuvre pour l’amélioration de ce texte qui est frappé de caducité».

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire