Mal perçu par d’autres regroupements syndicaux, qui y voient un énième échec de l’équipe gouvernementale, le nouveau régime de traitement des fonctionnaires est salué par la Dynamique unitaire responsable (Dure).

Les leaders de la Dynamique unitaire responsable. © Gabonreview

Les leaders de la Dynamique unitaire responsable. © Gabonreview

 

Honorant le proverbe selon lequel «après le travail le réconfort», l’ensemble des membres de la Dynamique unitaire responsable (Dure) se sont retrouvés, en fin de semaine passée, au siège du Syndicat de l’éducation nationale (Sena) pour saluer la «première matérialisation» du dialogue social entamé le 27 novembre 2014, avec notamment la mise en place du nouveau système de rémunération (NSR) des agents publics. Il ne s’est pas agi que de tresser des lauriers au gouvernement pour le respect de cet engagement mais aussi de l’interpeller sur la réparation des manquements relevés dans les feuilles de paie, entre autres, l’absence d’augmentation de solde ou la diminution de solde…

Quelques membres de la Dure. © Gabonreview

Quelques membres de la Dure. © Gabonreview

Selon le porte-parole de la Dure, qui a exprimé sa reconnaissance à l’ensemble des adhérents, qui, dans un environnement très difficile, marqué par l’intimidation, les intrigues et la calomnie, ont maintenu leur confiance, la mise en place du NSR présente certains avantages. Pêle-mêle, il a cité la revalorisation de la solde de base au détriment des accessoires ; l’amélioration, à terme, du niveau des pensions des agents de l’État admis à faire valoir leurs droits à la retraite ; la réduction de 35 à 30 ans de la durée d’évolution de la carrière de l’agent public. «L’histoire du NSR vous donne raison aujourd’hui. Vous avez sagement choisi de privilégier et d’explorer les voies de négociations autorisées, dans le but d’aboutir à la mise en place du nouveau système de rémunération réclamé à cor et à cri par les agents de l’Etat», a affirmé Minkala.

Cependant, bien que soutenant le gouvernement dans sa volonté d’ériger le mérite individuel en facteur principal de développement de la carrière et de rémunération de l’agent, les membres de la Dure ont saisi la rencontre du 7 août courant pour lui suggérer de s’atteler à promouvoir un environnement de travail favorable au mérite, à l’efficacité et à la performance. «Exiger d’un agent public qu’il soit performant en vue de bénéficier des avantages liés à la carrière et à la rémunération dans un environnement défavorable voire hostile à la performance, fait courir le risque majeur de perpétuer et d’accentuer les crises sociales multisectorielles toujours vives dans l’administration publique», a assuré le porte-parole. C’est pourquoi, il a invité le gouvernement à procéder, dans les délais les plus brefs, au paiement des arriérés de la Prime d’incitation à la performance au bénéfice des administrations en attente, à la régularisation des situations administratives, au paiement des rappels de solde des agents publics, à la révision du Code du travail et la renégociation des conventions collectives.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. kombila dit :

    La Dure fait bien de rappeler qu’il y a eu d’autres revendications. C’est pourquoi cette augmentation, de leur point de vue, peut être perçue comme « la première matérialisation » du dialogue social. Ne peut-on pas cependant, se poser la question de savoir pourquoi l’Etat s’obstine-t-il à vouloir mettre la charrue avant les bœufs ? Car, ce NSR, présenté à ce jour comme une formidable avancée, s’apprête à fabriquer une nouvelle race de frustrés de l’administration gabonaise, qui n’aura pas à forcer pour recruter ses membres dans les rangs innombrables des moins bien lotis, terreau des syndicats.
    De plus, dans un environnement administratif où les règles de déontologie sont mal définies, presque inexistantes, notamment celles définissant les rapports professionnels et personnels entre l’autorité dirigeante et le personnel d’exécution, les abus vont s’accumuler, les règlements de compte aussi. Chaque sanction devrait correspondre à une situation prédéfinie. Car, dans un environnement normal, où toutes les conditions sont remplies par chaque secteur d’activités, et particulièrement les transports publics, chacun veut se retrouver réellement à son poste et y arriver à l’heure. Or, dans le cas contraire, qui semble être la norme sur tout le territoire gabonais, quelle notation sérieuse et crédible des agents de l’Etat notre administration met-il en place pour conforter le bienfondé de ce NSR ? Il ne faut pas oublier qu’on traite ici le cas de pères et de mères de familles. Quelles conséquences pour l’avenir du Gabon à travers leur progéniture ?
    D’autre part, notre administration est truffée de cas de fonctionnaires exclus pour leurs opinions personnelles. Beaucoup d’entre eux sont « assis à la maison » depuis des années. A moins de vouloir les exclure définitivement aujourd’hui, sur quelle base leur hiérarchie va-t-elle les juger désormais pour les rétribuer ? Quelle réponse notre Etat donne-t-il à ceux qui frappent à la porte de leurs services depuis des années ou depuis peu ou désormais, dans le but de reprendre leur service ? Quand l’Etat est fautif, faudra-il toujours recourir à l’arbitrage des instances judiciaires appropriées ? Perte inutile de temps et d’énergie.
    La société civile et l’État auraient dû, au préalable, poursuivre encore leurs concertations dans le but de prévenir ces cas litigieux qui vont se révéler et se multiplier. Mais, il n’est pas encore trop tard, sauf si je suis encore le dernier informé…

  2. Rich dit :

    Je suis content pour tous les compatriotes qui vont voir ainsi leur pouvoir d’achat réhausser un peu, j’aurai aimer plutôt qu’on fasse baisser les coûts de l’alimentation, de l’education, du logement, de la santé …

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