Nouvelle Constitution : Trois articles auraient été modifiés après le référendum

La Constitution promulguée récemment par le président de la transition devant plusieurs centaines de Gabonais ne serait pas tout à fait identique à celle adoptée à la faveur du référendum de novembre dernier. L’Alliance démocratique et solidaire (ADS), un mouvement regroupant des Gabonais vivant en France, assure que trois articles ont été modifiés après le vote, la rendant de ce fait illégale.

Le président de la transition et le président de la Cour constitutionnelle lors de la cérémonie de signature de la nouvelle Constitution et du décret de sa promulgation, le 19 décembre 2024. © Communication présidentielle
Les Gabonais auraient-ils été abusés dans le cadre du référendum constitutionnel du 16 novembre dernier ? L’Alliance démocratique et solidaire (ADS) a tendance à répondre par l’affirmative. Le mouvement regroupant des Gabonais vivant en France, assure que la Constitution adoptée il y a plus d’un mois par le biais de cette consultation n’est pas tout à fait identique à celle promulguée devant les membres de la Cour constitutionnelle, les parlementaires et le gouvernement et dont la cérémonie a été retransmise en direct sur Facebook.
Le 19 décembre dernier, le général Brice Clotaire Oligui Nguema aurait apposé sa signature sur une Constitution dont trois articles auraient été modifiés après le référendum, soutient le mouvement ADS citant les articles 28, 46 et 93. Pour le premier, «relatif aux devoirs des citoyens à la préservation de l’environnement, la rédaction a été révisée de manière discrète». Pour le deuxième, «sur l’empêchement temporaire du président de la République, largement critiqué avant le scrutin, cet article a été amendé sans consultation publique» et pour le dernier, «sur les modalités de la convocation en congrès des deux chambres du Parlement, là encore, des ajustements auraient été effectués après le vote populaire», rapporte le site Info241.com.
«Ce n’est ni légal, ni loyal, et encore moins démocratique. Personne ne peut unilatéralement modifier un texte adopté par le peuple», dénonce l’ADS dans un communiqué parvenu à nos confrères. Conséquence : le mouvement présidé par Istovant Nkoghe estime dès lors que la nouvelle Loi fondamentale du Gabon «n’est pas une Constitution référendaire, mais une Constitution adoptée par décret présidentiel».

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