Le ministère de la Fonction publique a organisé le 28 octobre son jeudi rose, dans le cadre de la campagne Octobre rose. Si le ministère qui compte environ 55% de femmes enregistre presque chaque année un cas de décès dû à un cancer féminin, le gynécologue obstétricien invité pour la sensibilisation a indiqué qu’au Gabon environ 80% des cas de cancer sont détectés à un stade tardif. D’où l’invite du secrétaire général du ministère au dépistage.

Le Dr Pamphile Assoumou (micro) sensibilisant les femmes de la Fonction publique avec Habiba Issa. © D.R.

 

Ce 28 octobre dans le cadre de la 8e édition de la campagne Octobre rose, le ministère de la Fonction publique a organisé son jeudi rose articulé autour de fitness, sensibilisation et auscultation du sein et du col de l’utérus afin de lutter contre les cancers qui touchent ces organes féminins. «Le cancer qui est une cause importante de décès chez les femmes, détecté tôt peut être traité dans 9 cas sur 10», a déclaré le secrétaire général du ministère.

Considérant le thème retenu cette année, « Le dépistage, un bon réflexe qui peut nous sauver la vie », Habiba Issa épse Yanga qui a invité ses collaborateurs à se faire ausculter, a estimé que le dépistage précoce est le seul gage de lutte efficace contre toutes les formes de cancers féminins. Le ministère de la Fonction publique, a-t-elle fait savoir, qui compte une majorité de femmes, soit 55% de femmes contre 45% d’hommes, constitue de fait un vivier important de cibles potentielles qu’il convient de sensibiliser et de protéger contre ce tueur silencieux.

«Chaque année, nous enregistrons des décès dus aux cancers», a-t-elle indiqué. «Le dépistage permet de détecter les lésions avant qu’on arrive au stade cancer», a renchérit le Dr Pamphile Assoumou qui a entretenu les femmes sur les questions de cancers. «Nous mettons l’accent sur les sensibilisations parce que nous nous sommes rendus compte qu’au Gabon, environ 80% des cas arrivent à un stade tardif», a indiqué le gynécologue obstétricien,

Seulement 60% des cas graves arrivent à vivre encore 5 ans

Habiba Issa et ses collaboratrices après le fitness et quelques femmes de la Fonction publique lors de la sensibilisation. © D.R.

A en croire son propos, lorsqu’un cancer est diagnostiqué au Gabon, sur 10 femmes 6 ou 7 ont un cancer à un stade évolué. Ce qui est, dit-il, grave. «Même dans les campagnes de sensibilisation, nous continuons toujours à trouver des cas de cancer à un stade avancé. Ces femmes-là, malgré les traitements, seulement 60% arrivent à vivre encore 5 ans» a-t-il signalé, indiquant que les cancers féminins les plus fréquents dans le pays sont celui du sein et du col de l’utérus.

«Il y a quelques années, c’était le cancer du col de l’utérus qui était le premier cancer au Gabon, mais depuis 2012-2015, celui du sein est le premier», a-t-il informé. Rappelant que le cancer est une multiplication anormale des cellules, il a insisté sur le fait que celui du col de l’utérus est favorisé par une infection sexuellement transmissible, l’Human papillomavirus (HPV). «99% des femmes ont déjà eu ce virus, mais sur 100 femmes qui contractent ce virus, 85 à 90 vont l’éliminer par le système immunitaire et 10 à 15 n’arrivent pas à l’éliminer», a dit le Dr Pamphile Assoumou signalant que ce sont ces femmes qui feront la maladie.

Au nombre des risques, les rapports sexuels précoces et partenaires sexuels multiples. Les signes précurseurs sont des saignements lors des rapports sexuels ou chez des femmes ménopausées. Pour le sein, les facteurs sont le sexe, l’âge, l’hérédité, les prédispositions personnelles et l’alimentation. Parmi les symptômes, une boule dans le sein, écoulement jaune ou tendant vers le rouge au niveau du mamelon, un abcès qui ne cicatrice pas vite alors que la femme fait des pansements.

 
GR
 

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