Alors que s’achève la campagne nationale ‘’Octobre rose’’ dédiée à la sensibilisation des femmes, au dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus, la Secrétaire générale de la présidence de la République, Murielle Minkoue-Minsta Mi-Owono, a choisi l’Association nationale des personnes handicapées du Gabon (ANPHG) pour plusieurs activités. En ciblant les femmes en situation de handicap, dans le 2e arrondissement de Libreville où elle a vu le jour, elle a voulu rappeler que ces personnes font partie intégrante de la nation, de la société, en leur proposant la sensibilisation, la promotion du dépistage précoce.

Moment de sensibilisation des femmes de l’ANPHG à la lutte contres les cancers par le le Dr. Line Silat-Nzoumba Moukagni et le capitaine Pierre-Alain Boumah. © GabonReview

 

Au siège de l’Association nationale des personnes handicapées du Gabon (ANPHG), s’est tenue, ce 31 octobre, à l’initiative de la Secrétaire générale de la présidence de la République, Murielle Minkoue-Minsta Mi-Owono, une vaste opération de sensibilisation et de dépistage des cancers féminins. Originaire du 2e arrondissement de Libreville, la collaboratrice du président de la République a souhaité une véritable prise en compte des femmes handicapées dans la lutte contre le cancer. Pour ce faire, elle a rassemblé plusieurs spécialistes pour l’occasion. 

«Le cancer, c’est une réalité pour tous les individus, qu’on soit porteur d’un handicap ou pas»

L’initiative, s’inscrivant dans le cadre de la campagne Octobre rose, a mis en lumière la lutte contre les cancers féminins, en ciblant particulièrement les femmes en situation de handicap. Le Responsable de l’Infirmerie de la présidence de la République, le médecin capitaine Pierre-Alain Boumah, a souligné l’importance de cette initiative en rappelant que « même les personnes vivant avec un handicap, les personnes à mobilité réduite, atteintes de surdité, de mutisme, ou les personnes malvoyantes ne sont pas oubliées».

Il a aussi insisté sur la prévention du cancer lié au Human papillomavirus (HPV) en faisant noter qu’il s’agit «d’une infection sexuellement transmissible» qui touche autant les hommes que les femmes, et qu’il faut vacciner les jeunes avant le début de leur activité sexuelle. 

Quelques clichés de la sensibilisation et du dépistage du cancer au siège de l’ANPHG à Nkembo. © GabonReview

L’oncologue, le Dr Line Silat-Nzoumba Moukagni, qui a également animé les débats, a renforcé le message de prévention en appelant à la vigilance. Pour elle, «le cancer, c’est une réalité pour tous les individus, qu’on soit porteur d’un handicap ou pas». Elle a recommandé le dépistage régulier des deux cancers les plus fréquents chez la femme, à savoir le cancer du sein et le cancer du col de l’utérus. «Il est demandé à chaque femme, justement, de s’auto-palper chaque jour afin de rechercher des nodules ou des modifications dans l’aspect du sein», a-t-elle conseillé lors de la sensibilisation. Concernant le cancer du col, elle a insisté sur la vaccination contre le HPV et la limitation des partenaires sexuels.

Appel vibrant à toutes les femmes : «faites-vous dépister. Le cancer tue !»

La présidente de la Coopérative des femmes sourdes et muettes du Gabon, Suzanne Nse Nguema Nze, a partagé son émotion quant à l’importance de cette sensibilisation. «Cette journée a été vraiment chargée d’émotions, d’explications, d’édifications, et ça nous touche beaucoup parce que nous, femmes vivant avec un handicap, nous ne savions pas que cette maladie pouvait faire autant de ravages», a-t-elle relevé. Elle a lancé un appel vibrant à toutes les femmes : «faites-vous dépister, car c’est important. Le cancer tue, il ne blague pas».

De son côté, Juslène Obono Obiang, la responsable des femmes à l’ANPHG, a remercié la présidence de la République pour cette initiative inclusive. Elle a expliqué qu’«Octobre rose n’était pas seulement un problème des valides, mais une affaire de tous». Elle a souligné les bénéfices de cette sensibilisation approfondie, incluant des conseils pratiques sur l’autopalpation et la détection précoce. Elle a de même rappelé que «même nos enfants, quand elles ont commencé à avoir leurs règles, doivent déjà se faire dépister». Ainsi, estime-t-elle, la démarche d’aujourd’hui a prouvé que «le chef de l’État, la Secrétaire générale ne nous ont pas oubliés».

Cet événement a permis de combiner prévention, dépistage sur place et éducation des femmes, qu’elles soient porteuses d’un handicap ou non. Il illustre l’engagement de la présidence, de madame Minkoué elle-même, et des acteurs de santé pour réduire le fléau des cancers féminins au Gabon, notamment par la vaccination, la sensibilisation aux risques, et la promotion des gestes simples, comme l’autopalpation.

 
GR
 

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