Omar-Denis Junior Bongo, l’héritier silencieux : l’ombre d’un Bongo plane sur le PDG

En proie à une guerre de légitimité depuis la chute d’Ali Bongo, le Parti démocratique gabonais (PDG) tente de panser ses fractures. Dans l’ombre feutrée de Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso orchestre une médiation aux allures de conclave dynastique, visant à ramener le parti fondateur de la République gabonaise dans le giron de la famille Bongo.

À Brazzaville, une page s’écrit : celle d’un PDG en crise et d’un Omar-Denis Junior Bongo que le clan pousse vers le centre du jeu. © GabonReview
Le 27 juillet 2025, loin des projecteurs de Libreville, une rencontre discrète mais hautement symbolique s’est tenue, selon Africa Intelligence, dans la résidence privée du président congolais Denis Sassou-Nguesso à Mpila. L’objet de cette réunion : réconcilier les deux factions irréconciliables du Parti démocratique gabonais (PDG), ancien pilier du système Bongo et désormais fragmenté entre fidélités concurrentes.
D’un côté, le directoire actuel mené par Blaise Louembé Kouya – élu président du PDG lors du congrès extraordinaire de janvier – épaulé par Angélique Ngoma, ex-ministre des Bongo père et fils devenue secrétaire générale. De l’autre, les fidèles d’Ali Bongo, Ali Akbar Onanga Y’Obegue et Francis Nkea Ndzigue, qui contestent la légitimité du nouveau bureau et maintiennent que seul «le distingué camarade président» peut convoquer les instances du parti.
C’est ce bicéphalisme institutionnalisé, couplé à un bras de fer juridique non encore tranché par la Cour constitutionnelle, que Sassou-Nguesso a entrepris de dénouer. Officiellement, il s’agit de «sauvegarder l’héritage politique d’Omar Bongo», père fondateur du PDG. Officieusement, l’objectif serait tout autre : préparer la relève par un autre Bongo.
ODJB, héritier en embuscade
Car la manœuvre brazzavilloise dissimule une ambition dynastique plus large. Conseiller spécial à la présidence congolaise, Omar-Denis Junior Bongo (ODJB), petit-fils de Sassou-Nguesso et fils d’Omar Bongo, s’impose comme le maillon de continuité entre les deux lignées présidentielles. Présent à la réunion, aux côtés de son frère Christian, ODJB aurait reçu l’assentiment d’Ali Bongo depuis Londres pour «prendre à terme le contrôle du PDG», révèle Africa Intelligence.
Le président congolais, fidèle parmi les fidèles du clan Bongo, joue ici un rôle de parrain transfrontalier. Il n’est plus seulement médiateur, mais stratège d’une recomposition silencieuse. En repositionnant ODJB au centre du jeu, il tente de reconstituer une forme d’ordre ancien sous un visage nouveau, garantissant au passage l’enracinement de l’héritage familial dans le futur du PDG.
Reste à savoir si cette architecture dynastique, habilement tissée à l’écart du tumulte gabonais, parviendra à apaiser une crise de leadership profonde et à sauver un parti aujourd’hui écartelé entre légalité, fidélité et mémoire.

1 Commentaire
Franchement, c’est ce jeune homme que vous mettez en avant comme si c’est lui l’arme secrete du pdg? Vous vous Emmerdeuse? Une personne qui n’a plus jamais vecu au pays, qui ne connor aucun quartier,ni aucune des realites du coin! Soyons serieux , à moins que vous Aimee notre passé commun