Si l’organisation du One Forest Summit est diversement appréciée au Gabon et parfois fantasmée du fait du contexte social, politique et économique du pays hôte, l’opinion suppute sur une éventuelle rencontre entre le président français, Emmanuel Macron, et l’opposition dite radicale. Pour couper court à ces rumeurs, les conseillers Afrique et technique aux Affaires globales, Franck Paris et Josué Serres, ont levé tout équivoque, le 24 février dernier lors d’une conférence de presse téléphonique : «il n’est pas prévu que le président rencontre l’opposition».

Interprétée comme «l’expression du soutien de la France au régime en place, en vue de favoriser son maintien au pouvoir», le One Forest Summit «est tout sauf un sommet centré sur la politique intérieure gabonaise». © D.R.

 

En dépit de la dernière Concertation politique convoquée par le président Ali Bongo et des résolutions issues de ces assises, les grincements de dents continuent de se faire entendre au sein de l’opinion et particulièrement dans l’opposition radicale. Pour de nombreux observateurs, les rendez-vous dits de concertation, pilotés par le palais présidentiel ont «accouché de tout sauf du réel résultat escompté, à savoir créer des conditions pour des élections politiques aux lendemains apaisés dans le pays». Dans ce contexte de «crise latente», l’arrivée du président français, se conçoit comme une aubaine pour les leaders de l’opposition qui souhaiteraient dire leurs quatre vérité en échangeant avec Emmanuel Macron.

En tournée de remerciement à la diaspora gabonaise des États-Unis et de l’Europe, en décembre 2022, pour «le soutien indéfectible» qu’il lui avait accordé durant ses six ans de détention à la prison centrale de Libreville, l’opposant Bertrand Zibi Abeghe avait souhaité sur le plateau de TV5, que le président français Emmanuel Macron «rencontre impérativement l’opposition et la société civile gabonaise» pour que, disait-il, «la puissance colonisatrice puisse peser de tout son poids  pour faire en sorte que la prochaine élection présidentielle prévue la même année se tienne  dans la transparence et la paix».

Pour l’opposant comme pour de nombreux autres leaders de l’opposition et de la société civile, «il ne faut pas rater le coche», même si la visite de Macron à Libreville est interprétée comme «l’expression du soutien de la France au régime en place, en vue de favoriser son maintien au pouvoir».

Non ! assurent les deux personnalités de l’Élysée. Les Conseillers Afrique et technique aux Affaires globales du président français, Franck Paris et Josué Serres, indiquent formellement que l’agenda du chef de l’État français ne prévoit pas une telle fenêtre.

Le président Macron arrive, en effet, à Libreville à cinq mois de la prochaine élection présidentielle. Et à la présidence française, on laisse particulièrement entendre que «ce sommet est tout sauf un sommet centré sur la politique intérieure gabonaise». Toutefois, indiquent les Conseillers français, les parlementaires ou les membres du gouvernement accompagnant le président pourraient rencontrer les membres de l’opposition.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Maganga Octave dit :

    Mais quand est-ce que l’opposition à dit qu’elle veut le rencontrer ou rencontrer un de ses sous-fiffres ? Que ces gens comprennent qu’ils ne sous intéressent pas… Pour qui se prennent-ils à la fin ?

  2. MENGOME dit :

    Le président Macron se rend au Gabon! LA HONTE! En effet, les retraités du Gabon résidant en France sont privés de leurs pensions par la CNSS, la Citibank et le CLEISS. 5 d’entre eux sont en tarin de mourir de faim et de manque de soins!

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