Quelques heures avant l’ouverture du One Forest Summit co-organisé par le Gabon et la France et coprésidé par les présidents Ali Bongo et Emmanuel Macron, le porte-parole du gouvernement, Yves Fernand Manfoumbi, s’est entretenu avec la presse, ce mardi 28 février. Pour lui, ce rendez-vous international consacré aux bassins forestiers du monde et au bassin du Congo en particulier, est «une opportunité exceptionnelle de faire progresser et renouveler une ambition collective concernant la préservation et la gestion durable des forêts». 

Le porte-parole du gouvernement, Yves Fernand Manfoumbi, le 28 février. © Montage/ Gabonreview

 

Présenté par le porte-parole du gouvernement gabonais, Yves Fernand Manfoumbi, ce 28 février, comme «important rendez-vous mondial sur l’environnement» et «un moment crucial pour l’action climatique et la préservation de la biodiversité», le One Forest Summit débute le 1er mars à Libreville, la capitale gabonaise. Décidé lors de la Conférence des parties (Cop 27) en novembre 2022, à Charm el-Cheikh en Égypte, cette première édition est placée sous l’égide des présidents gabonais et français, Ali Bongo Ondimba et Emmanuel Macron.

Le but, a laissé entendre Yves Fernand Manfoumbi, est de promouvoir la solidarité entre les trois grands bassins forestiers mondiaux, à savoir : la forêt amazonienne, le bassin du Congo-Ogooué et les forêts tropicales d’Asie du sud-est. 

Toutefois, la région du bassin du Congo est connue comme contribuant le moins aux émissions mondiales de carbone. Or, ces pays d’Afrique subsaharienne sont touchés de manière disproportionnée par le changement climatique. «Du Sahel à la Corne de l’Afrique, en passant par le sud du continent, toutes ces zones subissent les effets dévastateurs des changements de température à évolution lente et de l’augmentation des risques naturels», a rappelé l’actuel ministre du Commerce, des Petites et moyennes entreprises.

Le One Forest Summit vise donc à protéger les écosystèmes – forêts primaires, tourbières, mangroves, etc. – constituant des réserves vitales de carbone et de biodiversité. Ce, d’autant plus qu’«en séquestrant des centaines de millions de tonnes de CO², ces bassins forestiers jouent un rôle critique dans la régulation du climat», a indiqué le porte-parole, ajoutant que «par la faune et la flore exceptionnelles qu’ils recèlent, ils abritent des trésors de biodiversité. Et en agissant comme tampons entre les sociétés humaines et les cycles microbiens des espaces sauvages, ils contribuent à prévenir l’apparition de nouvelles épidémies».

Yves Fernand Manfoumbi qui rappelle que le Gabon, précurseur dans la protection de ses ressources naturelles, dispose d’un couvert forestier de 88%, laisse par ailleurs entendre que la forêt de son pays séquestre en moyenne 100 millions de tonnes de carbone par an.

D’après lui, «ce sommet constitue une opportunité exceptionnelle de faire progresser et renouveler une ambition collective concernant la préservation et la gestion durable des forêts, qui sont essentielles pour relever les défis mondiaux interdépendants, au premier rang desquels figurent le changement climatique et la perte de la biodiversité».

Au final, note-t-il, le One Forest Summit entend s’engager sur des résultats concrets et palpables, notamment la progression des connaissances et la promotion de la coopération scientifique sur les écosystèmes forestiers ; la promotion de chaînes de valeurs durables dans le secteur forestier ; le développement des sources de financement innovantes en explorant les solutions de conservation de la biodiversité fondées sur le marché.

Une dizaine de chefs d’État et de gouvernement, ainsi que de nombreuses personnalités du monde politique, universitaire et scientifique venant de tous les continents, sont attendus à Libreville.

 
GR
 

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