L’Assemblée générale des Nations Unies a voté, le 2 novembre 2023 à une large majorité, contre l’embargo économique et commercial imposé depuis 1960 par les États-Unis à Cuba. Intitulée «Nécessité de mettre fin à l’embargo économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique à Cuba», cette résolution a recueilli le soutien du Gabon parmi les 187 États favorables.

Pour la représentante du Gabon auprès des Nations Unies, Aurélie Flore Koumba Pambo, cet embargo économique et commercial allait à l’encontre du droit international, de la Charte des Nations Unies et des mesures normales qui « régissent les relations pacifiques entre les États». © ONU/Evan Schneider

 

Soumise chaque année depuis plus de six décennies, la résolution contre l’embargo économique et commercial imposé depuis 1960 par les États-Unis à Cuba a recueilli, le 2 novembre, un soutien de 187 États, seuls les États-Unis et Israël se prononçant contre et l’Ukraine s’abstenant. Le document proposé par le Cuba sous l’intitulé « la nécessité de mettre fin à l’embargo économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique à Cuba » a ainsi obtenu deux voix de plus cette année qu’en 2022.

La résolution exhorte une fois de plus «les États où de telles lois et mesures existent et continuent d’être appliquées, à prendre les mesures nécessaires pour les abroger ou les invalider dès que possible, conformément à leur système juridique». Elle demande également au secrétaire général des Nations-Unies de continuer à préparer des rapports annuels sur les effets de l’embargo, comme celui de cette année, qui a servi de base à la délibération.

© ONU/Evan Schneider

Pour la représentante du Gabon auprès des Nations Unies, Aurélie Flore Koumba Pambo, cet embargo économique et commercial vieux de 63 ans allait à l’encontre du droit international, de la Charte des Nations Unies et des mesures normales qui « régissent les relations pacifiques entre les États», de même qui est un obstacle au développement social et économique de Cuba. «L’ampleur de son impact négatif est de plus en plus préjudiciable sur la culture, la santé publique et le bien-être du peuple cubain», a-t-elle dit lors du débat, notant que ce blocus économique était «clairement un acte hostile à la cohésion de la région et du continent».

L’embargo des États-Unis contre Cuba a commencé en 1960. Il a été renforcé à différents moments de l’histoire. Il a été élargi aux pays tiers en 1992, moment à partir duquel l’Assemblée générale a commencé à demander aux États-Unis de lever les sanctions contre l’île des Caraïbes. Il s’agit de la 31e fois qu’une telle résolution est adoptée par l’assemblée mondiale, qui, année après année, appelle les États-Unis à lever les sanctions contre Cuba, sans pour autant aboutir. Les résolutions n’ont jamais reçu plus que 4 voix contre.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Cela prouve à suffisance que les états unis ne sont pas un état démocratique. L’impertinence des dogmes imposés par ce pays. C’est une majorité écrasante qui année après année demande que les USA mettent fin aux souffrances des Cubains. Si les leçons de démocratie de la France à notre pays le Gabon pour précipiter et bâcler sa transition étaient sincères, ils ne devaient pas persister sur une telle injustice contre productive qui a trop longtemps duré.

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