Dans l’affaire les opposant à l’État gabonais, Brice Laccruche Alihanga et Emmanuel Tony Ondo Mba, accusés de détournement de fonds publics, complicité de détournement de fonds publics, recèle et blanchiment de capitaux, ont tous deux été reconnus coupables par la Cour criminelle spécialisée de Libreville. Ayant bénéficié de large circonstances atténuantes, les deux prévenus en ressortent néanmoins libres.

Brice Laccruche Alihanga et Tony Ondo Mba, le 24 mai 2024 à Libreville. © GabonReview

 

Pour tous ceux qui ont assisté à l’audience démarrée dans la journée du vendredi, le verdict prononcé ce samedi 24 mai au petit matin était prévisible au regard de l’absence de preuves du côté du parquet général et de l’agence judiciaire de l’État. Au point que la Cour criminelle spécialisée de Libreville a suivi l’accusation en reconnaissant aux prévenus «de larges circonstances atténuantes», alors qu’ils étaient tous deux poursuivis pour détournement de fonds publics, complicité de détournement de fonds publics, recèle (requalification) et blanchiment de capitaux dans l’affaire lié au redressement fiscal de Comilog et les redevances minières de la Société équatoriale des mines (SEM). Des faits que la partie accusatrice a eu du mal à démontrer la constitution.

Néanmoins, Brice Laccruche Alihanga et Emmanuel Tony Ondo Mba ont été reconnus coupables. La Cour a prononcé à leur encontre, pour l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo qui est apparu mal en point tout au long du procès, mais qui a quand même tenu à comparaître, une peine de 12 ans de réclusion criminelle, dont 3 ans, 10 mois et 7 jours fermes. En plus des 100 millions de francs CFA d’amendes, il devra également verser 5 milliards de francs CFA à l’État gabonais à titre de dommages et intérêts.

L’ancien ministre des Mines a quant à lui écopé de 10 ans de réclusion criminelle, dont 4 ans, 5 mois et 10 jours fermes, et 100 millions de francs CFA d’amendes. La confiscation au profit de l’État de son immeuble du camp de Gaulle à Libreville et celle des sommes contenues dans ses comptes a été décidée, ainsi que le versement de la somme de 1,8 milliard de francs CFA à l’État gabonais.

Les deux accusés ayant déjà purgé leurs différentes peines de prison, la Cour a ordonné la main-levée de leurs mandats de dépôt délivrés en 2019.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. MGM dit :

    N’importe quoi!
    Les Gabonais ont vraiment la mémoire courte. Ils ont oublié toutes les humiliations que ces très jeunes hommes ont fait subir aux personnes plus âgées qui osaient les héler ou rien que les aborder?!!
    L’un s »était découvert être le futur Président de la République et l’autre l’incontournable trésorier du pays…
    Pauvre Gabon! Pays Faux riche mais vrai pauvre, en réalité.

  2. Akoma Mba dit :

    Deux poids deux mesures, donc Justice à la carte. Quand va-t-on juger la Famille Bongo, Oyima et toute la bande de voleurs du pouvoir déchu?

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