Déjà arrivée à saturation, la décharge de Mindoubé devrait désormais recevoir les ordures ménagères d’Owendo avec la fermeture de la décharge d’Alénakiri. Ce qui amplifiera davantage la saturation de ce site, qui accueille déjà les ordures de Libreville et Akanda, avec les risques que cela comporte pour la santé des populations riveraines.

La décharge de Mindoubé va accueillir les ordures d’Owendo et sera encore plus saturée qu’elle ne l’est déjà. © Gabonreview

 

Accueillant les ordures ménagères d’Owendo, la décharge d’Alénakiri a été fermée par le gouvernement qui n’a pas annoncé l’ouverture d’un nouveau site. Du coup, la production d’ordures d’Owendo devrait être reversée à la décharge de Mindoubé, déjà arrivée à saturation, qui accueille les ordures de Libreville et Akanda,

«Mindoubé qui reçoit déjà environ 85% de mise en décharge du Grand Libreville devra probablement recevoir la prochaine production journalière d’Owendo», a présagé l’ancien directeur général de l’Environnement, dans L’Union du 30 octobre. «Connaissant la situation de la décharge municipale dont le seuil de saturation est depuis longtemps atteint, il n’est pas exclu que les autorités ouvrent un autre site», a estimé Louis Léandre Ebobola Tsibah. Autrement dit, sans l’ouverture d’un nouveau site pour recevoir les ordures d’Owendo, la décharge d’Owendo sera encore plus saturée qu’elle ne l’est déjà.

Une situation présentant des risques de santé considérables pour les populations riveraines. «On note une fréquence régulière chez les riverains de décharges, des pathologies provoquées par les odeurs, les pollutions de l’air, l’eau et les sols. En réalité, les abords de décharges ne peuvent être habitables sur un rayon d’au moins 5 000 mètres (…) Or, à Mindoubé, par exemple, la décharge tutoie les habitations depuis longtemps, même si en réalité c’est la ville qui est allée à la décharge et non l’inverse», a expliqué Ebobola Tsibah.

Un véritable défi que l’ancien directeur général de l’Environnement a appelé les autorités à relever. «A ce jour, la gestion des déchets n’est pas encore entrée dans le dynamisme de la politique publique. Or, la collecte et le traitement des déchets sont un business aux enjeux environnementaux et de santé publique», a-t-il conclu.

 
GR
 

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