Le ministre de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale, Patrick Mouguiama-Daouda, a échangé, le 29 mai à l’auditorium de l’École normale supérieure de l’enseignement technique (Enset), avec les bacheliers ayant plus de 25 ans, orientés vers l’Office national de l’emploi (One). Il tenait à leur apporter toutes les précisions sur les questions qu’ils se posent à la suite de cette orientation, jugée «incompréhensible».

Sur le podium, le ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Mouguiama-Daouda, entouré de ses collaborateurs et des directeurs d’établissements supérieurs, le 29 mai 2021, face aux bacheliers. © D.R.

 

Alors qu’il était déjà l’invité, la veille, de l’émission gouvernementale «Face à vous» dans laquelle il a abordé l’essentiel des questions relatives à son département ministériel, le ministre de l’Enseignement supérieur et de l’Éducation nationale, Patrick Mouguiama-Daouda, a échangé, le 29 mai, avec les bacheliers de plus de 25 ans ayant été orientés à l’Office national de l’emploi (ONE). Faisant œuvre de pédagogie, il a souhaité leur donner les clés de cette orientation au cœur d’une incompréhension des futurs étudiants.

A l’issue des sessions d’orientation organisées par le ministère de l’Enseignement supérieur, plusieurs nouveaux bacheliers ont été mis à la disposition de l’ONE. Or, cette structure a notamment pour mission d’assister les personnes à la recherche d’un emploi ou d’une formation pouvant faciliter leur insertion ou réinsertion professionnelle ; d’assister les employeurs pour l’embauche et le reclassement de leur personnel. Ne se retrouvant dans cette entité, les bacheliers concernés s’étaient regroupés en collectif et avaient bruyamment manifesté leur mécontentement au siège de cette organisation.

Accompagné d’une forte délégation composée de directeurs généraux et de chefs d’établissements de l’enseignement supérieur, le patron de l’enseignement supérieur assure avoir «le devoir et l’obligation» de leur dire «la vérité». «Vous avez 25 ans, l’éventualité de résister aux péripéties qu’imposent les longues études et d’aller jusqu’au bout est minimale. Mieux, la nouvelle législation pour l’obtention de la bourse d’étude ne vous est pas favorable, du moins, pour la grande majorité parmi vous», a-t-il expliqué, ajoutant que «le gouvernement, soucieux de ne pas vous perdre, a trouvé bon de vous orienter vers des formations professionnelles en entreprise».  «Ce qui vous donne, non seulement, une réelle opportunité de trouver un emploi tout de suite, mieux de percevoir une indemnité plus consistante que la bourse scolaire sur laquelle plusieurs parmi vous tiennent tant sans avoir la certitude de l’avoir après commission», a expliqué Mouguiama-Daouda.

Pour sa part, le directeur général de l’ONE a rappelé aux jeunes gens concernés : «Vous ne venez pas à l’Office national de l’emploi pour vous faire enregistrer comme cela est de coutume, ou à la recherche de l’emploi comme on vous l’a fait croire». «A l’ONE, nous avons des accords avec des entreprises qui ont certaines obligations vis-à-vis de la législation gabonaise. C’est dans cet optique que nous allons, selon les profils, vous placer dans ces entreprises pour une formation professionnelle pouvant aboutir à un emploi immédiat si vous faites bonne impression». Et Hans Ivala de faire également remarquer que les entreprises n’ont pas l’obligation de les garder après la formation.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Onguila dit :

    Des incohérences. Au Gabon, la formation professionnelle est assurée par les centres, les écoles ou les instituts. Ils sont la propriété des personnes publiques, l’État ou des démembrements, et des personnes privées. L’ONE n’est pas et n’a pas un centre , une école ou un institut de formation professionnel. Il a pour mission de croiser les offres et les demandes d’emplois. Lorsqu’il y a une adéquation entre offre et demande du travail, l’ONE, à travers le FIR, organise une formation professionnalisante, à la carte. A défaut, en concertation avec l’auteur de loffre de l’emploi, elle oriente le demandeur d’emploi dans un centre, une école ou un institut de formation professionnelle,formation diplômante. Or, en décidant d’orienter les bacheliers à l’ONE, le gouvernement ne respecte pas la mission de cette administration : le placement des chômeurs, la formation des chômeurs à la demande des employeurs.

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