Les Assises nationales des métiers et formations prioritaires pour le développement du Gabon se sont tenues du 10 au 13 mai dernier à Nkok. Cette rencontre a abouti à l’élaboration d’une cartographie de près de 700 métiers jugés prioritaires. Si cela devrait permettre de mieux orienter les apprenants et surtout de résoudre la problématique de l’adéquation formation-emploi, le Premier ministre juge que «ce sont les marchés qui commandent la formation». Il faudrait préparer les jeunes à s’adapter à l’évolution du marché.

Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, clôturant les Assises nationales des métiers et formations prioritaires pour le développement du Gabon, le 13 mai 2024. © Com. Primature

 

Sous le thème «Cartographie des métiers et formations prioritaires pour le développement du Gabon», les Assises nationales des métiers et formations prioritaires pour le développement du Gabon tenues du 10 au 13 mai a permis de jeter les jalons d’une construction nouvelle de l’orientation scolaire, académique et professionnelle dans le pays. Initiée par le Secrétariat d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle (SOSUP), cette rencontre vise à adapter le système éducatif aux priorités du développement de l’État afin de fournir aux secteurs publics et privés des ressources humaines qualifiées.

Au terme des travaux, le rapport final de ces assises contenant une cartographie de 681 métiers jugés prioritaires a été remis au Premier ministre, Raymond Ndong Sima. Pour le chef du gouvernement, le milieu industriel est changeant, le capital change au fur et à mesure de l’évolution des marchés. «Ce sont les marchés qui commandent la formation. Ce ne sont pas les employeurs que vous avez en face de vous qui commandent la formation, c’est l’évolution du marché», a fait savoir Raymond Ndong Sima, en clôturant les assises.

Selon le Premier ministre, il faut lever la tête et regarder plus loin que l’évident pour essayer de voir de quel côté va le marché. «Nous sommes donc condamnés à l’innovation et c’est pourquoi la formation doit reposer malheureusement sur un niveau de plus en plus élevé de technicité générale dans le domaine technique. C’est notre destin de nous adapter constamment», a-t-il expliqué, avant d’ajouter : «et toutes les personnes qui vont nous expliquer qu’il y a une adéquation entre la formation et l’emploi, elles auront en partie raison, elles auront surtout tort parce que, quel que soit le niveau de cours que vous avez dispensé, le jour même où les élèves obtiennent leurs diplômes que le marché a déjà changé».

Raymond Ndong Sima invite a regardé la réalité en face. D’après lui, ce qu’il faut c’est doter les apprenants des qualités qui leur permettent de s’adapter et les habituer maintenant à comprendre que ce qui est le plus important, c’est de travailler pour gagner sa vie. «Ce que nous devons faire, c’est de veiller à ce que les enfants que nous formons soient capables de se remettre en cause systématiquement et de considérer que ce n’est pas acquit. Je rappelle que la situation de notre pays n’est pas figée, elle bouge tous les jours», a-t-il martelé. 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Rembourakinda dit :

    Mais bien sûr !!! Mr le Premier ministre, c’est du n’importe quoi. Dites-moi combien il ya de prothésistes dentaires au Gabon, le nombre de sans dents est révélateurs des carences de notre système de santé. Il suffit de créer une école de prothesistes en partenariat avec nos partenaires de la CEMAC, mais de vision, aucune, zéro. Changez de poste, vous n’êtes pas à la hauteur.

  2. NGOMAH dit :

    Mais pas de business avec la formation. Quelle en est la stabilité? C’est triste de ramener la formation à sa pure dimension mercantiliste. Etre économiste ne fait pas apotre de l’économisme!! Et l’homo économicus n’existe pas.

  3. NGOMAH dit :

    En restant dans la logique moins discrétionnaire, les marché sont propulsés par la formation. Ex les coupés coupés si on les connait c’est parceque il ya eu arrivée des personnes formées pour cela.

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