Invité spécial à l’ouverture officielle du Dialogue national inclusif (DNI), ce mardi 2 avril 2024, à Libreville, le facilitateur de la Communauté économique des États de l’Afrique (CEEAC) pour la Transition au Gabon, le président de la République de Centrafrique, Faustin Archange Touadéra, s’est exprimé à la tribune face au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, et en présence de milliers de Gabonais venus pour cet «acte historique». Entre rappels, conseils et recommandations à toutes les parties prenantes, il a insisté sur le fait que «le Gabon a soif de démocratie».  

Faustin Archange Touadéra, facilitateur de la Communauté économique des États de l’Afrique (CEEAC) pour la Transition au Gabon, à l’ouverture du DNI, le 2 avril 2024 à Libreville. © GabonReview

 

Plus de 4 000 Gabonais, de toutes les couches sociales, de toutes les classes politiques, de toutes les obédiences religieuses, de toutes cultures et ethnies sont réunis, ce mardi 2 avril, au Palais des Sports de Libreville pour l’ouverture officielle du Dialogue politique inclusif (DNI). Invité spécial, le facilitateur de la Communauté économique des États de l’Afrique (CEEAC) pour la Transition au Gabon, le président de la République de Centrafrique, Faustin Archange Touadéra, a souhaité un dialogue «sincère et constructif» parce que le Gabon a soif de la démocratie, de l’État de droit…

Avant que le président de la Transition ne prenne la parole pour ouvrir les travaux qui devraient durer un mois entier, le président en exercice de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), facilitateur de la CEEAC, a indiqué que les regards de la Communauté sont tournés vers Libreville. Ce qui l’a amené à rappeler les étapes de la facilitation qu’il a entamée et menée, sous la houlette de la Conférence des chefs d’État.  

De ses différentes visites, à Libreville, depuis les événements du 30 août 2023, le président de la Centrafrique a fait noter la disponibilité de tous les Gabonais, de tous les bords, à travailler avec le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), ainsi que celle des dirigeants de ce Comité de travailler à un retour à l’ordre constitutionnel. Toute chose, a-t-il fait remarquer, ayant milité en faveur de la levée des sanctions et de la suspension du transfert du siège de la CEEAC de Libreville à Malabo.

Adressant ses félicitations à tous pour la «retenue observée» et assurant du soutien de la facilitation, Faustin Archange Touadéra a indiqué que «l’homme qui détient le pouvoir ne doit pas être jugé par ses paroles, mais par ses actes». «L’acte que vous posez est historique. Car, il promet le retour à l’ordre constitutionnel», s’est-il adressé à Oligui Nguema, indiquant par ailleurs que «la démocratie est la seule voie qui conduit à la paix sociale». 

Il estime en outre que «les événements du 30 août 2023 auraient pu avoir des conséquences désastreuses si le CTRI n’avait pas adopté une méthode consensuelle approuvée par tous et la CEEAC». Dans ce sens, il a encouragé le CTRI à œuvrer pour un retour à cet ordre constitutionnel dans le délai fixé, insistant sur le fait que l’impression qui s’est dégagée de ses missions de facilitation dans le pays est que «le Gabon a soif de démocratie, de l’État de droit».

Le facilitateur de la CEEAC a, in fine, demandé «d’oublier les dissensions créées par la période électorale» et de rendre ce Dialogue «sincère et constructif» afin que «seul le Gabon gagne». 

 
GR
 

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