Parti démocratique gabonais : Patrick Eyogo Edzang démissionne

Membre du directoire par intérim du Parti démocratique gabonais (PDG), Patrick Eyogo Edzang a claqué la porte de l’ex-parti au pouvoir. Transfuge, il espérait qu’après la chute d’Ali Bongo, le PDG se réforme.

Patrick Eyogo Edzang sur le plateau du Dafreshmorning de Urban FM. © Gabonreview/Capture d’écran

Au Parti démocratique gabonais (PDG), c’est la débandade depuis la chute de son distingué camarade président (DCP), évincé de la présidence de la République par les forces de défense et de sécurité, le 30 août dernier. Entre mouvement d’humeur du personnel permanent et démissions, le parti d’Ali Bongo semble aller à vau-l’eau. Outre ceux qui se targuaient d’être les plus fidèles, des transfuges qui dans la fièvre électorale l’avaient rejoint en fanfare, préfèrent désormais faire machine arrière. Parmi ces derniers, Patrick Eyogo Edzang. Le 28 décembre à travers un courrier adressé au secrétaire général par intérim, ce membre du directoire par intérim de l’ancien parti au pouvoir a annoncé sa démission.

«C’est sans fanfare ni trompette que je vous annonce ma démission du Parti démocratique gabonais», a-t-il écrit à Luc Oyoubi. Rappelant qu’il a été «parachuté» par la fusion absorption il y a 18 mois de l’ancien parti de l’opposition Démocratie nouvelle (DN), il assure qu’il gardera un profond respect pour les militants convaincus et dévoués. Mais dit-il, «qui ont été manipulés par une hiérarchie mafieuse au dessein patriotique mortifère». Parmi les «camarades» qui exigeaient  l’organisation immédiate d’un congrès devant aboutir «une réforme immédiate sans tabou du Parti démocratique gabonais», l’homme a fini par perdre patience.

«Actif partisan d’une profonde réforme immédiate et sans tabou, au lendemain du 30 août 2023, celle-ci s’est trop faite attendre», s’est-il justifié. Opportunisme à l’heure où d’aucuns appellent certains PDGistes appellent à se «mettre résolument au service du président de la Transition et du Comité pour la transition et la restauration des institutions» ou patriotisme après toutes les récriminations faites au parti d’Ali Bongo ? Pour beaucoup la question vaut son pesant d’or.