Le 15 décembre pointe à l’horizon et de vives inquiétudes hantent la population, avec l’entrée en vigueur de l’insidieuse obligation de présenter un pass sanitaire ou un test PCR négatif pour accéder à certains lieux publics. Comme pour conjurer le sort, l’Union démocratique et républicaine (Udere) appelle le gouvernement à revoir sa copie.

Victor Missanda, président de l’Udere. © Gabonreview

 

Les nouvelles mesures anti-Covid annoncées par le gouvernement et censées entrer en vigueur le 15 décembre, continuent de susciter de vives inquiétudes. Les populations qui dénoncent une volonté de rendre le vaccin obligatoire, même si le gouvernement continue d’assurer que le vaccin n’est que « fortement recommandé », estiment que le gouvernement veut organiser un business atour du Covid-19 au détriment des populations pourtant très fragilisées depuis les restrictions imposées pour endiguer cette pandémie dans le pays.

Après Pierre-Claver Maganga Moussavou, le président du Parti social-démocrate (PSD), qui a récemment plaidé pour la poursuite de la gratuité des tests PCR, Victor Missanda, président de l’Union démocratique et républicaine (Udere) a lui aussi plaidé dans le même sens. Parti de la galaxie présidentielle, l’Udere dit soutenir le gouvernement dans la lutte contre le Coronavirus, mais face aux difficultés pécuniaires auxquelles sont confrontées les populations, il « implore le gouvernement à reconsidérer sa copie ».

Concrètement, ce parti de la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence (MRSE) supplie le gouvernement de maintenir la gratuité des tests PCR pour les personnes sans revenus, de fixer le montant des tests à 5 000 francs CFA pour les personnes en activité, de maintenir les tests VIP à 20 000 francs CFA et d’accorder la gratuité des tests PCR pour les personnes non éligibles au vaccin.

Le parti de Victor Missanda sollicite également du gouvernement des précisions nécessaires sur le statut des personnes non éligibles au vaccin. L’Udere regrette que «cette question aussi sensible et importante, n’ait pas pu faire préalablement l’objet d’un petit débat regroupant néanmoins toute la classe politique». Cette position de l’Udere, à l’approche du 15 décembre, est partagée par une large frange de la population qui souhaite que le gouvernement revienne sur sa décision qui, du reste, n’a aucune base légale.

 
GR
 

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