Ne comptant actuellement qu’un site inscrit au patrimoine mondial, le Gabon dresse son inventaire pilote et met à jour sa liste indicative, en vue des futures inscriptions sur la liste dudit patrimoine de l’Unesco. A cet effet, un atelier de restitution a été organisé, le 25 mai, par la Commission nationale gabonaise de cette agence de l’Onu en charge de l’éducation, la science et la culture.

Thierry Nzamba Nzamba. © Gabonreview

 

A ce jour, l’Ecosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda est le seul site du Gabon inscrit au patrimoine mondial. En vue d’autres inscriptions sur la liste du patrimoine mondial, le pays via le ministère de la Culture, en collaboration avec l’Institut de recherche en sciences humaines (IRSH) et la Commission nationale gabonaise pour l’Unesco dresse l’inventaire pilote et de mise à jour de sa liste indicative. La restitution du travail menée en ce sens, a été au cœur d’un atelier ce 25 mai. Objectif, mettre à jour la liste indicative du pays révisée en incluant les biens naturels de l’atelier 2020 et les biens culturels. Ce d’autant plus que, souligne la Commission nationale gabonaise pour l’Unesco, la liste indicative du Gabon qui compte 7 biens, a été révisée le 27 janvier 2009. Plus de 10 ans après, il fallait l’actualiser pour y inclure de nouveaux sites à Valeur universelle exceptionnelle (VUE).

Un moment de l’atelier de restitution du 25 mai. © Gabonreview

«Il y a un deuxième site que le Gabon a soumis l’année dernière, c’est le parc national de l’Ivindo. L’initiative avec le ministère de la Culture consiste à accompagner le gouvernement dans l’inventaire du patrimoine naturel et culturel pour avoir d’autres biens culturels du Gabon qui pourraient être inscrits au patrimoine mondial ou au patrimoine national», a déclaré Thierry Nzamba Nzamba, spécialiste programme culture Unesco. L’inscription au Patrimoine mondial répond à des critères propres aux types de biens. «Nous avons deux types de biens. Les biens naturels et les biens culturels. Pour les biens naturels nous avons 4 critères et pour les biens culturels, 6 critères», a expliqué l’expert soulignant que pour les critères culturels, les biens doivent être «d’une beauté remarquable» et conformes à des aspects techniques. «Les matériaux par exemple, doivent être conservés en l’état. On évalue l’authenticité, l’intégrité. Sur le patrimoine mondial, on parle de Valeur universelle exceptionnelle. C’est cette valeur universelle exceptionnelle qu’il faut justifier», a-t-il ajouté.

 Des retombées économiques pour le pays

 A en croire le spécialiste programme culture Unesco, l’inscription des sites au patrimoine mondial, permet au pays d’avoir «de grosses retombées économiques». Mais pour en bénéficier, «il faut que ces sites soient entretenus». «Lorsqu’on a un site, il entre dans un réseau international de visibilité. C’est cette visibilité qui lui permet d’avoir un maximum de touristes (…) et une meilleure gestion. C’est avec cette meilleure gestion, cette meilleure visibilité qu’il y a des activités économiques, génératrices de revenu qui sont développées au profit des communautés sur les différents sites qui sont au patrimoine mondial à travers la planète», a expliqué Thierry Nzamba Nzamba.

Rappelant que les travaux de révision ont été engagés depuis 2 ans, il annonce la fin d’un processus qui permettra dans un premier temps, d’avoir une liste nationale de laquelle seront tirés les biens pouvant faire l’objet d’un dossier de soumission. «C’est ce que nous avons fait l’année dernière et là nous poursuivions. En 2020 c’était pour les biens naturels et en 2021 pour les biens culturels. On espère arriver à la fin de cet atelier, à une liste indicative complètement mise à jour sur les biens naturels et les biens culturels pour que le Gabon ait une liste à jour sur la base de laquelle ils sera possible de regarder quel bien à la Valeur universelle exceptionnelle pour que le dossier de soumission soit monté», a-t-il déclaré.

 
GR
 

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