La Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (Fifpro) a révélé, le 28 mars, avoir écrit à la Fédération internationale de football association (Fifa) face aux nombreux cas de pédocriminalité dans le football au Gabon. Une intervention souhaitée de l’instance faitière du football mondial du fait de l’impuissance de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) à s’attaquer réellement au phénomène.

Face à l’impuissance de la Fegafoot, la Fifa est vivement sollicitée pour démêler le nœud de la pédocriminalité dans le football au Gabon. © Eurosport

 

Face à l’inaction de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) dans les scandales de pédocriminalité dans le football, la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (Fifpro) a décidé d’agir. Dans un courrier adressé à la Fédération internationale de football association (Fifa) en février dernier, le syndicat mondial des footballeurs professionnels a demandé à l’instance faitière du football mondial d’intervenir, a annoncé The Gardian, le 28 mars.

La Fifpro a écrit à la Fifa pour lui faire part de ses inquiétudes quant au fait que la Fegafoot avait un conflit d’intérêts et «n’était donc pas apte à enquêter sur des allégations aussi graves». «Nous avons également reçu des informations faisant état d’une pratique courante à la Fegafoot consistant à conserver et / ou confisquer les passeports des joueurs pour s’assurer que les joueurs restent silencieux sur diverses questions. Dans un communiqué publié le 28 mars, la Fifpro a révélé n’avoir reçu aucune réponse satisfaisante à ses préoccupations et avait donc ouvert une enquête préliminaire et indépendante l’année dernière.

La détermination de la Fifpro

«Nous avons identifié plusieurs [personnes] qui ont parlé d’une série d’agresseurs très médiatisés et en série, qui sont profondément ancrés dans les structures du football gabonais. Ces personnes ont été autorisées à continuer d’abuser de leur position malgré les inquiétudes soulevées à la fois publiquement et en privé avec les personnes les plus expérimentées de la Fegafoot. En effet, un examen des sources publiques par notre équipe d’enquêteurs montre que les hauts responsables de Fegafoot ont reconnu qu’ils étaient au courant des allégations d’abus. Bref, c’était un secret de polichinelle qui n’a pas été abordé pendant des années», a ajouté la Fifpro.

En outre, le syndicat a informé la Fifa d’allégations préoccupantes selon lesquelles des personnes ayant des liens étroits avec Fegafoot auraient proféré des menaces contre des joueurs et des témoins susceptibles d’avoir des preuves pertinentes pour toute enquête dans le but de les faire taire. La Fifpro a donc de nouveau fait appel à la Fifa pour qu’une enquête compétente et indépendante ait lieu. «Nous continuerons à user de notre position et de notre influence pour faire en sorte que le courage des lanceurs d’alerte ne passe pas inaperçu», a-t-elle affirmé.

En janvier, la Fifa a confirmé que son comité d’éthique indépendant avait ouvert une enquête sur ces allégations. Un porte-parole de la Fifa a par la suite déclaré au Guardian qu’il avait été en contact avec la Fegafoot et la Fifpro concernant l’enquête mais qu’il ne commenterait pas davantage «puisque l’affaire est en cours». Un porte-parole de Fegafoot a déclaré à la BBC que la Fegafoot elle-même «est également une victime» et a déclaré que son comité d’éthique mènerait une enquête indépendante.

 

 
GR
 

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