A l’issue de la «session de rattrapage» qui a permis, le 5 mai dernier, à certains électeurs de repartir aux urnes pour élire leurs représentants au parlement, l’on annonce déjà que le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a remporté les six sièges en jeu et celui de sénateur du deuxième arrondissement de Tchibanga (Nyanga), portant ainsi le nombre de ses députés à 113 sur 120 à l’Assemblée nationale.
Elections législatives partielles 2012
Ces élections partielles sont la résultante de l’annulation partielle ou totale, par la Cour constitutionnelle, du résultat du scrutin du 17 décembre 2011 dans certaines localités du pays.
Sur les cinq sièges à pourvoir, selon les informations relayées par Gabon Télévision, à travers son émission la Grande nuit électorale, il ressort que les candidats du PDG sont tous en tête dans ces circonscriptions et devraient vraisemblablement être élus pour conforter leur majorité à l’Assemblée nationale, même s’il n’y a véritablement plus d’enjeu.
Le débat sur la pertinence et le caractère démocratique de cette Assemblée «monocolore» est ainsi relancé. Pour certains, même si le président de la République a besoin de majorité pour mieux évaluer et prendre les décisions devant conduire le pays sur la voie de l’émergence, ce n’est pas pour autant que l’on va «faire comme s’il n’y avait qu’un seul parti au Gabon».
Nombreux sont ceux qui se demandent quels débats contradictoires prévaudront à la prise des décisions de cette législature. Ce, d’autant plus que les quelques députés issus des autres formations politiques sont pour la plupart des membres de la majorité.
Une partie de l’opposition gabonaise avait boycotté le scrutin de décembre 2011 afin de dénoncer l’absence de la biométrie et prévenir la fraude. L’Union du peuple gabonais (UPG, opposition), qui n’a aucun siège dans cette Assemblée, avait longtemps prôné la non-participation avant de s’engager tardivement dans la campagne électorale. De même que le PSD de Pierre-Claver Maganga Moussavou et le FAR de Léon Mbou-Yembi. Mal leur en a pris car le PDG qui détient également la majorité absolue au Sénat, avait trusté 108 des 120 sièges.
L’on indique qu’en « disposant d’une telle majorité, le PDG est face à ses responsabilités. Pour cela, il devra plus que par le passé, être un parti de gouvernement ayant l’obligation de trouver des solutions aux préoccupations quotidiennes et légitimes des populations, qui veulent voir leur vie changer en bien».
A l’occasion du premier tour du 17 décembre 2011, le taux d’abstention s’était élevé à 65,72%, selon les chiffres officiels. L’UPG avait parlé de «fraude massive».

 
GR
 

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