Pétition incendiaire : le Gabon sommé de quitter la CEMAC et la CEEAC

Une pétition en ligne, au ton frontal et sans concession, appelle à l’exclusion du Gabon de la CEMAC et de la CEEAC. Elle dénonce la xénophobie rampante, les frais exorbitants imposés aux ressortissants africains et un double standard choquant vis-à-vis des Français. Un brûlot qui met en lumière les fractures d’un pays en recomposition et les contradictions d’une intégration africaine à deux vitesses.

La pétition fustige un pays qui bafoue la libre circulation, stigmatise ses voisins et alimente un climat de haine en Afrique centrale. © mesopinions.com
Une pétition en ligne, publiée sur Mes Opinions, crée une onde de choc diplomatique. Intitulée «Exigeons la sortie du Gabon, de la CEMAC et de la CEAC», elle dénonce, dans un texte à la fois virulent et méthodique, les manquements supposés du Gabon à ses engagements communautaires et la montée d’une xénophobie jugée intolérable. Au-delà du simple cri de colère, le texte de la pétition illustre le fossé grandissant entre les idéaux proclamés de l’intégration régionale et les réalités vécues sur le terrain.
Griefs contre le Gabon : libre circulation bafouée et pratiques discriminatoires
«Le Gabon a validé en mai 2022 les textes garantissant la libre circulation des personnes, des biens et des services, mais il ne les respecte pas», accuse frontalement l’auteure, sous le pseudonyme Lawinneuse. Le grief central porte sur l’impossibilité pour de nombreux ressortissants africains d’exercer au Gabon sans entraves ni humiliations. La pétition cite en exemple la nouvelle mesure annoncée le 12 août 2025 : l’encadrement des petits métiers exercés par les étrangers. Elle y voit un coup de poignard porté à l’esprit communautaire, un signal brutal résumé par cette phrase choc : «Un message implicite “RENTREZ CHEZ VOUS” adressé aux Africains.»
Plus explosif encore : la dénonciation des pratiques administratives imposant aux étrangers de la Cemac des «cautions de rapatriement exorbitantes», parfois de plusieurs centaines de milliers de francs CFA, jamais restituées. Le texte parle d’un système kafkaïen où se mêlent tracasseries, corruption et racket institutionnalisé. Le contraste devient révoltant lorsque la pétition rappelle que «les Français ne paient que 150 000 francs et bénéficient de facilités supplémentaires». Une préférence «scandaleuse», écrit-elle, qui place l’ancienne puissance coloniale au-dessus des voisins africains pourtant liés par des accords communautaires.
La pétition s’inquiète également d’une «montée de la haine» : insultes envers les Africains traités «d’esclaves» sur les réseaux sociaux, xénophobie croissante dans le débat public, passivité des autorités. Pour son auteure, cette tolérance à l’égard des discours de haine, loin d’être marginale, est révélatrice d’un climat qui met en péril la coexistence régionale et trahit l’esprit des institutions d’intégration.
Risques diplomatiques et contradictions régionales
Cette dénonciation ne surgit pas dans le vide. Elle intervient alors que le président Brice Clotaire Oligui Nguema, élu en avril 2025 après sa gestion de la Transition, s’efforce de consolider son pouvoir. Dans ce contexte, le Conseil des ministres du 12 août a adopté plusieurs réformes sensibles, parmi lesquelles la mesure visant les étrangers du secteur informel. Officiellement, l’objectif est d’assainir l’économie et de réguler l’activité. Mais pour les critiques, cela sonne comme une stigmatisation ciblée.
L’onde de choc pourrait dépasser le simple cercle des réseaux sociaux. En réclamant l’exclusion pure et simple du Gabon de la Cemac et de la CEEAC, la pétition renvoie à une question sensible : quelle crédibilité pour Libreville dans son rôle de moteur de l’intégration régionale ? L’isolement diplomatique guette si ces accusations de discrimination devaient être relayées par d’autres États membres, en particulier ceux qui fournissent une forte main-d’œuvre au Gabon, comme le Cameroun ou le Tchad. Dans une région marquée par des tensions sécuritaires et une croissance économique fragile, voir un pays-clé contesté dans son engagement communautaire pourrait fragiliser l’ensemble du dispositif d’intégration.
L’affaire révèle un paradoxe : d’un côté, un discours officiel qui exalte la coopération régionale et la solidarité africaine ; de l’autre, une pratique administrative qui, selon la pétition, «humilie les voisins et réserve les privilèges aux étrangers européens». Le texte se conclut par une formule glaçante : «L’intégration africaine ne se proclame pas, elle se pratique.»
Au-delà du caractère polémique, la pétition agit comme un révélateur. Elle dévoile les lignes de fracture d’un pays en recomposition politique, mais aussi les fragilités d’une intégration régionale trop souvent cantonnée aux déclarations de principe. En cela, elle interpelle autant Libreville que les capitales voisines : la communauté économique ne survivra pas sans réciprocité, respect et cohérence.

2 Commentaires
Il faut le FAIRE, ce ne sont pas les étrangers qui sont responsables du CHÔMAGE, CORRUPTION, DETOURNEMENTS, L’HEPOTISME, L’INJUSTICE, CRIME.
Jusqu’à l’avènement du coup de la Libération, le Gabon arborait fièrement le titre très raillé, de « Grand Résorbeur du chômage de ses voisins »; au détriment de sa propre population!
Nous gabonais, avons assisté sans pouvoir y faire grand-chose, au dépiéçage en règle de notre propre pays dirigé par des « John Doe » arrivé dans des barques et autres containers de bananes. La paupérisation des locaux était la règle. Le gabonais ne pouvant que susurrer sa nationalité, plein de honte et de peur. Car il savait que s’il clamait trop fort sa nationalité gabonaise, ceci lui fermerait irrémédiablement les portes y compris de l’Administration. Tout cela parce que dans ce pays, il y a encore des Cultures qui ont pour corolaires entre autres, de privilégier l’Etranger au détriment des autochtones (suivez mon regard!)…et on appelle ça une tradition!!!!
Ainsi, on se retrouve logiquement « Champion d’Afrique de la porosité des frontières » avec en chiffre officiel 18.7% d’immigrés. Il y a même à parier que ce chiffre va au-delà de 30%, vu que la très mauvaise urbanisation des capitales de ce pays, ne peut logiquement permet de localiser et décompter exactement le nombre d’immigrés réels.
Et ce sont des pans entiers de l’économie nationale qui sont aux mains fermes de ces personnes somme toute valeureuses ayant pour règle tacite de travailler uniquement entre eux (mais surtout au Noir, donc sans rien reverser à l’Etat et sans être déclaré)! Par effet de levier, ceci accroît les pots-de-vin, la corruption donc des pertes pour le pays…et le chômage des jeunes gabonais, sans possibilité pour ces derniers d’aller travailler dans les pays voisins. Car ces pays, eux, savent depuis longtemps comment protéger leurs populations respectives.
Mais voilà, qu’un Gabonais, un vrai (!), est maintenant enfin à la tête du Gabon. Donc tout se renverse en cela que nous ne travaillons plus pour faire plaisir au monde entier ingrat, mais les efforts se concentrent désormais sur le Bien-Être des Gabonais. Cela ne peut donc pas faire plaisir à cette caste de privilégiés venus d’ailleurs dans le seul but s’engraisser et profiter notre naïveté légendaire.
Le seuil mondial (ONU) en matière d’immigration est de 10% de la population, au delà la population autochtone est en danger de disparition. C’est de notoriété! C’est dire si le Gabon doit faire très attention pour le devenir de sa population autochtone.
Je proposerais donc d’envoyer, que le surplus d’immigrés présent sur le sol gabonais, soit envoyé dans le premier pays qui réagira négativement vis-à-vis de cette nouvelle politique économique du Gabon!
A tous les Patriotes et tous les Gabonais qui croient que nous sommes dans un jeu vidéo, je dirai ceci : « Voici ce que ça donne quand tu donnes ton pays aux étrangers! Quand tu veux en reprendre les rennes pour façonner ton propre destin devant l’humanité, tu deviens le méchant, tu deviens le pays à abattre! Que cela nous serve de leçon ». Même les grands Etats-Unis l’ont compris!!!!
Au fait, gagner le prix de l’intégration mondiale nous procurera quelle Valeur-ajoutée économique à notre pays?
Patriotiquement Vôtre!!!