Le vraquier Grebe Bulker du gestionnaire Eagle Bulk Shipping aurait été attaqué par des pirates, le 2 mai à 4,7 milles marins du mouillage d’Owendo. Selon le rapport de TradeWinds, qui lance l’alerte, trois membres d’équipage ont été kidnappés, dont le capitaine, le deuxième et troisième officier. Les 17 membres d’équipage restants sont indemnes.

Le vraquier Grebe Bulker attaqué par des pirates, le 2 mai à 4,7 milles marins du mouillage d’Owendo. © D.R.

 

Le navire de transport de marchandises, Grebe Bulker, IMO 9441312, de type Bulk Carrier construit en 2010 et naviguant sous le pavillon de Marshall Islands, en provenance de Harcourt, au Nigeria le 30 avril dernier, aurait été attaqué au large du Gabon à 4,7 milles marins du mouillage d’Owendo, ce mardi 2 mai, à 00H30.

Selon le rapport de TradeWinds, 3 membres d’équipage ont été kidnappés, dont le capitaine, les deuxième et troisième officiers. Les 17 membres d’équipage restants sont indemnes. L’Eagle Bulk Ship Management de l’armateur américain à Singapour a confirmé les enlèvements et a déclaré que le navire était arrivé du Nigeria et attendait les instructions de chargement.

La position du navire Grebe Bulker avant l’attaque selon l’AIS tracking. © D.R.

«Une fois qu’il a été découvert que l’équipage manquait à l’appel, le navire a été fouillé et les autorités portuaires locales ont été informées. La sécurité a été mobilisée sur le navire et un contingent de 17 membres d’équipage reste en sécurité à bord; malheureusement, nous n’avons pas été en mesure de localiser les trois marins portés disparus», a déclaré le responsable de Grebe Bulker.

Une fois informées, les autorités gabonaises ont mis en branle le patrouilleur fluvial gabonais (RPB) classe 20 Omboué, deux heures et demie après l’attaque. Une réponse locale vitale selon Eagle Bulk. «Au cours de cette nuit-là, le patrouilleur a dérivé au large d’Owendo, à 2,6 nm au nord-est du lieu de l’incident. Cet événement a souligné l’importance d’une défense de point adéquate. Des gardes nationaux armés locaux étaient disponibles au mouillage», a déclaré la société de sécurité chasseur de pirates Ambrey.

Eagle Bulk a déclaré que sa priorité était la sécurité et le bien-être continus de l’équipage. «Nos pensées vont aux familles des marins disparus en cette période difficile, et nous les informons de la situation. Nous travaillons en étroite collaboration avec les parties prenantes et les spécialistes concernés pour assurer le retour en toute sécurité de nos précieux membres d’équipage dès que possible», a assuré la société.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Lova dit :

    Il s’agit d’un navire transporteur de pétrole brut(tanker). Et non un transporteur de marchandise comme vous le dites. Ça se voit d’ailleurs sur votre image.

  2. Jada dit :

    Actes de piraterie récurrents. L’administration maritime et portuaire devrait en attirer les conséquences aux de sécurisation du plan d’eau.

  3. Jad1 dit :

    Actes de piraterie récurrents. Les Administrations maritime, portuair et les forces de défense devraient en attirer les conséquences aux fins de sécurisation du plan d’eau.

  4. Lemacom dit :

    #Lova. Ce navire est bien un vraquier et non un tanker. D’ailleurs l’image l’atteste très bien.
    Le navire Grebe Bulker sert à transporter la marchandise en vrac comme les céréales, le minerais. Sa présence à Libreville laisse supposer une cargaison de minerai de manganèse.

  5. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Bonsoir Monsieur Lemacom,

    Je reviens vers vous. Cet article est une curiosité. Même si les faits sont bien réels. Il y a un besoin d’explication. La navigation pour les non-initiés peut paraître un domaine inaccessible. Compliqué.
    1. Le système d’identification automatique (AIS en anglais) est un système d’échanges automatisés de messages entre navires et entre les navires et la terre par VHF (téléphone maritime). Il permet aux navires et aux systèmes de surveillance de trafic de connaître à des intervalles réguliers, l’identité, le statut, la position et la route des navires aux alentours. La portée d’un émetteur-récepteur AIS est limitée par la portée de la radio VHF (20 à 40 milles). En fait, il permet d’éviter les abordages en mer (collision). C’est l’intérêt principal du système AIS. Une question: comment avez-vous obtenu la position du navire avant l’attaque?
    2. Un navire victime de piraterie est un navire en détresse. Par conséquent, le chef de bord (ou autre) doit émettre un MAYDAY (3 fois), donner l’indicatif du navire, la position du navire, le nombre de personnes à bord et la nature de la détresse. Pourquoi les passagers restant n’ont-ils pas émis ce MAYDAY après la piraterie? Ce navire fait plus de 24m. Il est donc astreint (soumis au système mondial de détresse et de sécurité en mer). Une obligation: l’emport d’une VHF fixe et portatif. En plus de balise personnelle portée sur soi qui peut être couplé avec un GPS.

    Si le capitaine du navire a été enlevé avec deux de ses officiers, ma question: lequel des 17 membres de l’équipage a conduit le navire à quai? Pourquoi ce dernier n’a t-il émis un MAYDAY après l’attaque? D’où ma curiosité.

    Finalement, même après la tragédie de l’Esther Miracle, notre Etat gabonais ne semble pas comprendre les enjeux de la sauvegarde de la vie humaine en mer. La surveillance constante de notre territoire maritime doit être une priorité nationale.

    Cordialement.

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