Lancée en février 2022, la procréation médicalement assistée (PMA) au Centre hospitalier universitaire mère-enfant de la Fondation Jeanne Ebori a permis, un an après, d’obtenir des «résultats inespérés». 50% des cas ont pu avoir gain de cause.

Le CHU mère et enfant Jeanne Ebori où se pratique la PMA. © D.R.

 

«Nous avons des résultats inespérés que vous n’avez même pas dans beaucoup de pays», s’est vanté le 22 février, le Pr François Meye. Coordinateur du projet PMA (procréation médicalement assistée) au Centre hospitalier universitaire mère et enfant fondation Jeanne Ebori, il faisait 1 an après, le bilan de cette pratique désormais bien effective à Libreville, au Gabon. L’on parle pour ainsi dire, d’un taux de réussite de 50% avec à la clé, 23 grossesses cliniques sur les 44 cycles de stimulation et 67 transferts d’embryon réalisés. «Ces résultats sont exceptionnels», a commenté le Pr selon qui, de plus en plus de couples arrivent espérant avoir un bébé.

«Nous sommes confiants aujourd’hui, le service commence à être débordé. Le processus est vraiment dynamique», s’est-il réjoui encourageant les femmes à tenter cette expérience. Alors que beaucoup sont réticentes à cause des coûts élevés, il assure qu’étant un hôpital public, Jeanne Ebori accompagne beaucoup de femmes. «Celles qui ont fait la première tentative qui n’a pas marché, à la 2e tentative elles ne paieront plus le même coût», a-t-il fait savoir indiquant que le coût, variera dans ce cas en fonction de l’acte à poser. «Nous avons les coûts les plus bas d’Afrique», a-t-il affirmé.

La PMA n’est toujours pas supportée par l’assurance maladie et pour le Pr Meye si l’État gabonais décide de prendre en charge les couples, il devra le faire soit en les accompagnant de moitié soit en prenant quelques tentatives en charge, mais pas en instaurant la gratuité. «Mais ce que nous ne souhaitons pas c’est qu’on dise qu’il faut faire gratuitement parce que si on introduit ça, sans que l’hôpital puisse avoir les moyens d’acheter les réactifs et les médicaments, on ne fera plus rien», a-t-il dit.

 
GR
 

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