À la suite de la déclaration de politique générale du Premier ministre, 12 députés ont refusé de lui accorder leur confiance. Au nombre de ceux-ci, Serge Maurice Mabiala, bras-droit de l’actuel ministre de la Décentralisation Michel Menga M’Essone. Un vote qui a surpris plus d’un dans l’hémicycle.

Serge Maurice Mabiala, le député représentant les non-inscrits, le 24 janvier 2023. © Capture d’écran

 

À 122 voix contre 12 sur les 134 votants, l’Assemblée nationale a, sans surprise, renouvelé ce mardi 24 janvier sa confiance au gouvernement, des groupes parlementaires ont néanmoins refusé leur vote au programme de politique générale présenté  par le Premier ministre. Au nombre de ceux-ci les «non-inscrits» représentés par Serge Maurice Mabiala. Un refus qui n’a pas manqué de surprendre plus d’un dans l’hémicycle, d’autant plus que celui qui a porté ce refus n’est autre que le numéro 2 du parti Rassemblement Héritage et Modernité de Michel Menga M’Essone, actuel ministre de la Décentralisation. Curieux !

«Nous ne vous croyons pas capable de réaliser tout ce que vous venez de déclamer», a justifié Serge Maurice Mabiala, évoquant l’absence de la question de la crise urbaine dans le discours du Premier ministre, ainsi que ses doutes quant à l’atteinte de l’émergence dans deux ans.

Albertine Maganga-Moussavou. © Capture/Gabonreview

Représentés par Albertine Maganga-Moussavou,  les Forces démocratiques unies (FDU) ont également refusé leur quitus au chef du gouvernement. Pour justifier leur vote, ils ont évoqué leurs doutes quant à la capacité d’Alain-Claude Bilie-By-Nze de parvenir à redresser la barre en six mois, alors que, selon eux, le mal-être des Gabonais est à son comble.

«Nous venons d’assister à un exercice que nous qualifierons comme du déjà-vu et du déjà-entendu», a rétorqué Albertine Maganga-Moussavou au Premier ministre, avant de poursuivre : «Tous les Premiers ministres avant vous étaient-ils des incompétents ou des non-patriotes ? Bénéficiez-vous des conditions nécessaires à la réalisation de votre programme ? De quel sésame, de quelle baguette magique, de quelle solution miracle bénéficiez-vous ?» a interrogé la députée du 1er siège du département de l’Ogoulou (Mimongo).

Dr Séraphin Akuré-Davain. © Capture/Gabonreview

Sur le même ton, le Dr Séraphin Akuré-Davain, fidèle à son franc-parler, a également estimé qu’«il n’y a rien de nouveau sous le soleil». «Les Gabonais sont fatigués de ces éternelles promesses (…) Ce qu’a dit le Premier ministre actuel se superpose exactement avec ce qu’a dit l’ancien Premier ministre et les autres. Nous pensons donc sincèrement que rien ne sera fait», a déclaré l’opposant qui a dénoncé l’inconséquence du budget de l’État, la faiblesse de l’investissement public et la prégnance de non nationaux dans le commerce au Gabon.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. zozo dit :

    Le temps de parole variable des députés n’honorent pas Boukoubi … c pas sérieux.

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