Alors qu’une plainte a été déposée par la société civile contre la compagnie pétrolière franco-britannique Perenco, pour pollutions pétrolières, le ministère en charge de l’Environnement a indiqué le 21 janvier que le gouvernement et Perenco entendent renforcer le Comité de travail conjoint, mettre en œuvre l’audit des installations de Perenco, et proposer un plan d’action d’urgence pour assurer le suivi de la dépollution des sites impactés.

Vue d’une base de Perenco. © D.R.

 

Le 14 janvier, le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) et les populations locales de la région d’Etimboué, dans la province de l’Ogooué-Maritime, ont initié une plainte contre la compagnie pétrolière franco-britannique Perenco SA. Celle-ci porte sur une violation généralisée des différentes législations relatives aux hydrocarbures et à l’environnement.

Alors que les plaignants attendaient les suites de cette affaire, le ministère des Eaux et forêts, de la mer, de l’environnement, chargé du Plan climat et du Plan d’affectation des terres, à travers un communiqué publié ce 21 janvier, a voulu éclairer l’opinion publique sur l’évolution du dossier relatif aux pollutions pétrolières de l’opérateur Perenco Oil & Gas Gabon.

Selon le  ministère, la direction générale de l’Environnement et de la protection de la nature (DGEPN), en collaboration avec celle des Hydrocarbures (DGH), a recensé plusieurs incidents ayant conduit à des déversements d’hydrocarbures sur terre et dans les cours d’eau intérieurs en 2020. Il s’agit notamment des incidents survenus sur les sites d’Avocette (avril), de Coucal et de la Missolo (juin) et de Batanga (septembre).

Le ministère dit avoir recensé 3 principaux types d’incidents : la mauvaise réhabilitation d’anciennes exploitations pétrolières antérieures à Perenco, la détérioration des lignes de transport du pétrole, et les mauvaises conditions de traitement des déchets pétroliers. «Parallèlement, l’opérateur économique Perenco a systématiquement engagé des travaux visant à circonscrire lesdites pollutions et à procéder au nettoyage de certains sites», souligne le communiqué.

Malgré ces nombreux écarts aux normes environnementales, le ministère en charge de l’Environnement se met en mode passif. Il estime en effet que «compte tenu du rôle important de Perenco dans la production pétrolière au Gabon et de l’engagement des plus hautes autorités à procéder à un développement durable et respectueux de l’environnement, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Mme Rose Christiane Ossouka Raponda, a instruit, en date du 30 décembre 2020, les ministres en charge de l’Environnement, Prof. Lee White, et du Pétrole, M. Vincent de Paul Massassa, de lancer un audit opérationnel et fonctionnel de l’ensemble des installations de Perenco».

Selon le communiqué, le gouvernement et Perenco entendent renforcer le Comité de travail conjoint, mettre en œuvre l’audit des installations de Perenco, et proposer un plan d’action d’urgence pour assurer le suivi de la dépollution des sites impactés.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    La famille Bongo et Ali Bongo sont actionnaires de Perenco. Avec un affairiste à la tete du pays, les compagnie comme Perenco ont des passe-droits.

Poster un commentaire