17 commerçantes du marché Balise, situé dans le 2e arrondissement de Port-Gentil, crient à l’aide. Déguerpies de leur zone d’action à cause de l’agrandissement du magasin d’un ressortissant libanais, elles crient leur colère et désarroi et requièrent une intervention du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). 

Les commerçantes interpellant les autorités gabonaises sur leur situation au marché de Balise à Port-Gentil. © Gabonreview

 

Depuis quelques jours à Port-Gentil, un conflit relatif à l’exploitation d’un espace commercial envenime les relations entre des commerçantes installées au marché de la Balise, dans le 2e arrondissement, et un commerçant libanais. Ces dames ne savent plus où aller et à quel saint se vouer. Leurs étales ont été cassées après la décision de la mairie de Port-Gentil d’accorder quelques mètres carrés consacrés à l’agrandissement du centre commercial de l’homme d’affaires libanais. 

«On dénonce le fait que le Libanais veut faire comme bon lui semble. Dix-sept femmes sont actuellement assises à la maison. Le Libanais a cassé nos étales. Il a dit qu’il a eu l’autorisation du maire Gabriel Tchango. Nous ne sommes pas d’accord», a fait savoir la vice-présidente du collectif des commerçants du marché de la Balise, Sandrine Nyingone Ngoua. 

Ces commerçantes auraient été déguerpies de cet endroit tant convoité par ce puissant opérateur économique grâce à l’autorisation de la mairie de Port-Gentil. D’après des sources proches du dossier, ces commerçantes et lui ne seraient pas en de bons termes. 

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Pour se faire entendre, les commerçantes ont manifesté sur leur lieu d’activités, criant haut et fort leur colère, leur désolation avant d’inviter les autorités du CTRI à jeter un regard sur la gestion des marchés au Gabon. Une réunion a eu lieu le mercredi 25 octobre dernier et a accouché d’une souris. 

«Que le chef de l’État tape du poing sur la table. Nous crions à l’aide au maire Tchango. De la réunion, rien n’a été décidé.On attend donc», a ajouté la vice-présidente du collectif des commerçants du marché de la Balise. 

Une situation cocasse est matérialisée, sur le terrain, par la construction en quelques jours d’un mur devant séparer les deux parties, mais visant surtout l’agrandissement de l’échoppe du Libanais.  Selon des sources proches, «l’homme d’affaires serait un ami très intime de la famille Tchango». Il avait bénéficié, il y a quelques mois, d’un juteux contrat pour la construction du bâtiment abritant la direction des Affaires sociales et de la solidarité, ainsi que la réfection du bâtiment de la direction du personnel. 

«Il y a un véritable problème en ce qui concerne la gestion des marchés à Port-Gentil. Nous ne savons pas quel est le contrat qui lie la mairie aux Libanais. Que les hautes autorités du CTRI mettent une Task Force pour regarder, de plus près, les contrats qui lient la mairie aux Libanais devenus les gestionnaires de ces marchés. Ce désordre vient du fait qu’à Port-Gentil, nous n’avons pas encore eu une délégation spéciale qui viendra mettre de l’ordre», explique le coordonnateur du Copil citoyen Cédric Tchissambou. 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gee Mc Goop dit :

    En quoi un libanais est-il plus important que 17 gabonais? Meme si ces derniers ne sont pas nantis.

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