Port-Gentil : La ville gabonaise craint le retour du virus Ebola
Depuis quelques jours, une rumeur sur la déclaration de deux cas de contamination au virus Ebola au Centre hospitalier régional de Port-Gentil court et enflamme la Toile. Partie du décès du capitaine du navire Sandra Tide et du coma de son second survenus au large de nos côtes, celle-ci reste à confirmer ou à infirmer par le Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF).
L’intervention des personnels sanitaires de Port-Gentil après l’alerte du Sandra Tide. © D.R.
Ces derniers jours, la panique a gagné de nombreux habitants de la capitale économique du Gabon. Une rumeur faisant état de deux cas de contamination au virus Ebola signalés au Centre hospitalier régional de Ntchengué s’est dissipée comme une trainée de poudre avant d’être exacerbée par les réseaux sociaux. La psychose née de cette rumeur et la tournure prise par les évènements en l’espace de 48 heures ont contraint le ministère de la Santé à réagir, le 28 octobre, pour tenter de rassurer les populations gabonaises et les habitants de Port-Gentil en particulier.
Dans son communiqué, Dr Max Limoukou, ministre de la Santé, informe que tout est parti d’un navire dénommé Sandra Tide en provenance de Douala (Cameroun), le 21 octobre, à bord duquel se trouvait un équipage de 8 membres, dont un est décédé (le capitaine) et un autre plongé dans le coma (son adjoint). Tous deux sont de nationalité philippine. Leur bateau était à destination pour Pointe Noire au Congo, précise le membre du gouvernement qui ajoute que, alertées par le navire, le 24 octobre, les autorités maritimes à Port-Gentil ont évacué tout l’équipage pour les conduire au Centre hospitalier de Ntchengué. Toutes les précautions sanitaires ont été prises, assure le gouvernement.
Le 26 octobre dernier, une cellule de crise en présence du représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est réunie à l’issue de laquelle une équipe d’intervention rapide a été dépêchée dans la capitale économique. Celle-ci devra travailler de concert avec l’équipe de crise multisectorielle mise en place par le gouverneur de province.
Excepté les deux Philippins, trois autres membres de l’équipage retrouvés avec des symptômes de hoquet, fatigue et de diarrhée, mais sans aucune fièvre, auraient également été hospitalisés. Le navire a été désinfecté et les denrées alimentaires ainsi que de l’ensemble des déchets trouvés à son bord ont été détruits par une unité spéciale du service d’hygiène et d’assainissement.
Des échantillons des fluides biologiques des malades, de l’eau potable, des eaux usées, des restes de nourritures trouvées à bord du bateau ont été prélevés. Leur analyse a été confiée au CIRMF, qui confirmera ou infirmera la rumeur répandue la supposée contamination d’individus au virus Ebola.
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