Manager général de la maison de production Idriss Corp+, Idrissa Bayonne, souhaite la conduite d’une réflexion sur la question du financement de la promotion de la culture dans la ville de Port-Gentil. Une initiative qui devra permettre la promotion des acteurs culturels de la capitale économique du Gabon.

Le manager général de la maison de production Idriss Corp+, Idrissa Bayonne. © Gabonreview

 

Le financement des événements culturels au Gabon et à Port-Gentil en particulier, demeure à ce jour un problème majeur non résolu. C’est sur cette réflexion qu’Idrissa Bayonne, le manager général de la maison de production Idriss Corp+, a accordé une interview à la presse le 27 février dernier, à Port-Gentil dans un restaurant de la place. Au cours de cette rencontre, il a livré le constat amer et désolant de la capitale économique qui n’a plus depuis près de sept ans, vibré au rythme des sonorités traditionnelles au travers d’un événement musical populaire. Et pour cause : l’absence de financement des entreprises pétrolières.

«Il faut reconnaître que quand tu fais dans l’événementiel, tu es en relation avec pas mal de partenaires. Et quand je suis revenu à Port-Gentil, j’étais très déçu du fait que certains se plaignaient qu’il n’y a plus d’événements culturels, sauf celui de Perenco pour ses 30 ans d’anniversaire. J’estime que la culture est importante dans un pays et sans elle, beaucoup sont délaissés, etc.», dit-il.

En effet, la toute dernière scène qui a pu permettre aux populations de Port-Gentil de se retrouver afin de profiter d’un spectacle, fût le concert privé de l’artiste congolais Fally Ipupa financé entièrement par Perenco à l’occasion de ses 30 ans au Gabon. Au terme de celui-ci, un concert populaire avait été organisé au stade Pierre-Claver Divoungui, où des centaines des millions de FCFA avaient été injectées par ladite structure. Et pourtant, la moitié du montant aurait servi, par exemple, à l’organisation d’un spectacle à caractère culturel.

Dans son plaidoyer pour le financement de la culture au niveau de la capitale économique, il estime que la culture au niveau local est en régression et que les acteurs n’existent quasiment plus. Car, certains artistes meurent par manque d’événements culturels. Et pour appuyer ses propos, il s’est penché sur le cas du regretté père de «Cadi», Omar Ben Salah, de son producteur Franck Labasse, et bien d’autres partis par manque de valorisation.

Ces temps-ci dans la capitale économique, c’est un véritable deuil du fait de l’absence de la promotion culture. «Aujourd’hui, ce sont des hommes politiques qui font un peu vivre la culture. Mais l’homme politique dénature la culture parce qu’il fait dans sa propagande. Du coup, les acteurs culturels ne tournent plus vraiment vers eux, sauf sils sont vraiment obligés. La culture, c’est l’âme d’un peuple, si elle meurt, on n’a plus d’identité», conclue le manager général de la maison de production Idriss Corp+ qui souhaite que la culture retrouve ses lettres de noblesse dans la capitale économique afin de retransmettre les valeurs sociales, culturelles et identitaires à la nouvelle génération.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Frimus Ngoma H dit :

    Le financement de la culture est fonction du rendement des acteurs culturels.

    Comment voulez-vous l’on paye les cinéastes sans faire du cinéma.

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