Décidément, Port-Gentil est en passe de battre des records en matière de viol dans le pays. La Cour criminelle, via le tribunal de première instance de la capitale économique, a reconnu Pamphile N’nang Aboghé, Gabonais, 39 ans, coupable de viol sur personne à déficience mentale. L’homme a pris 15 ans de réclusion.

Pamphile N’nang Aboghé se défendant lors de son procès devant la Cour criminelle de Port-Gentil, le 16 avril 2021. © Gabonreview

 

Une nouvelle histoire de viol a été récemment jugée et tranchée par la Cour criminelle, via le tribunal de première instance de Port-Gentil. Pamphile N’nang Aboghé, Gabonais de 39 ans, a été reconnu coupable de viol sur personne particulièrement vulnérable. La victime étant une personne à déficience mentale, il a écopé de 15 ans de réclusion criminelle, assortie de 5 ans de sursis.

Courant 2017, la petite Mengué Zeng Obiang Sainte Ella (Gabonaise née en 2002), atteinte de déficience mentale, séjourne chez sa cousine germaine vivant maritalement avec l’accusé. Elle a alors 15 ans. Un soir, pendant que sa concubine était absente de la maison, l’indélicat a entraîné la jeune fille dans une pièce de la maison, contre son gré. Se déshabillant, il a fait de même pour l’enfant avant de commettre son forfait. Après avoir soulagé sa libido par un acte sexuel, il a menacé la fille d’en finir avec elle si jamais elle venait à le dénoncer. Apeurée et malgré son handicap mental, elle a quand même révélé l’affaire à sa cousine. Contre toute attente, cette dernière lui a plutôt administré de violents coups avant de lui sommer de ne rien dire à personne. Surprise, la victime s’est résolue à tout remettre entre les mains de Dieu.

De retour au domicile familial, sa mère constate des blessures sur son corps. Et la victime de confier que l’auteur n’était autre que sa cousine. Direction, le commissariat où la maman, attristée, a déposé une plainte contre le supposé pédophile. Interpellé et entendu en enquête préliminaire, le mis en cause finit par reconnaitre avoir eu des rapports sexuels consentants avec la jeune Ivanna, de son petit nom.

À la barre, Pamphile N’nang Aboghé a expliqué que le jour des faits, pendant qu’il regardait la télévision avec sa future victime, il lui a demandé «si elle avait déjà eu des rapports sexuels». Il lui a ensuite déclaré qu’elle lui plaisait et qu’il souhaitait avoir des rapports sexuels avec elle. Chose qui a finalement eu lieu.

A l’audience, le ministère public a requis la culpabilité de l’accusé et sa condamnation à 15 ans de réclusion criminelle, en plus d’une amande de 50 millions de francs CFA. La défense a, quant à elle, plaidé le doute sur la pertinence du rapport psychologique et le certificat médical versés au dossier et subsidiairement, la culpabilité de l’accusé. Elle a demandé qu’il lui soit reconnu des circonstances atténuantes, ainsi que le sursis.

Au terme du procès, la Cour a déclaré Pamphile N’nang Aboghé coupable du crime de viol sur une personne particulièrement vulnérable en raison d’une déficience mentale. En répression, il a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle dont 5 avec sursis.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Hermann O. dit :

    Pardonnez-moi mon indigence en la matière. Mais pourquoi toutes ces condamnations de viol sur mineurs sont toujours assorties de sursis??Voilà des adultes qui détruisent à vie des jeunes filles et qui vont à peine purger quelques années de prison.. Quand celles ci ne sont pas simplement transformées en remise de peine, ou grâce présidentielle.

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