Grève générale illimitée des agents de G4S, entreprise britannique de services de sécurité basée à Port-Gentil. Le 6 mai, les agents ont investi le siège de leur entreprise pour réclamer la prime de panier, le versement de leurs cotisations sociales et le reclassement des agents.

Concertation des agents de G4S avec la Confédération nationale des syndicats du Gabon. © GabonReview

 

Le torchon brûle à l’entreprise G4S. Les employés de cette entreprise offrant des solutions de sécurité intégrées ont lancé une grève générale illimitée, le 6 mai, assiégeant leur base de Port-Gentil, dans le 3e arrondissement. Ils revendiquent, à travers cet acte, la prime de panier.

En novembre dernier, une réunion s’est tenue au siège de la société entre la direction générale et les partenaires sociaux. Le top management avait pris l’engagement du paiement de la prime de panier fixée à 1 500 francs CFA par jour ; soit près de 40 000 francs CFA par mois et par agents. Sept mois après avoir acté cet accord sur un procès-verbal, l’équipe dirigée par Pascal Wakili fait un rétropédalage, proposant aux agents la somme de 10 000 francs CFA par employés, soit 335 francs CFA/jour. Une situation ayant provoqué la colère des agents qui ont déterré la hache de guerre face à leur chef, entrant en grève générale illimitée, après l’expiration du préavis.

«La prime de panier qu’ils ont signé depuis le 20 novembre n’a pas été payée et le procès-verbal n’a pas été respecté. C’est ce que nous réclamons à ce jour, et notre employeur ne respecte rien. Les contrats ne sont pas suivis à la lettre», a dénoncé le délégué du personnel Arcadius Boussougou.

Pour sa part, le chargé de la communication du collège des délégués du personnel, David Pandjo Ngoma, se demande si c’est ce même traitement que fait subir G4S aux Gabonais, qui est fait à leurs employés de Dubaï, Afrique du Sud où en Angleterre. «Une prime de panier à 340 francs CFA, c’est inadmissible», a-t-il fustigé.

© GabonReview

Un autre point provoquant l’ire des agents est le non-respect des procédures de reclassement du personnel dans cette multinationale. Ce qui fait que les agents dénoncent une maltraitance dont ils seraient victimes de la part de leur employeur. «G4S fait dans l’exploitation de jeunes Gabonais parce qu’elle sait que le travail est rare. Il y a des agents qui sont sans reclassement depuis 10 ans. Ici à Port-Gentil, il y’a des opérateurs économiques véreux comme G4S, qui viennent exploiter la misère des Gabonais», a encore dénoncé David Pandjo Ngoma.

Les employés crient leur colère quant au non-versement de leurs cotisations sociales auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Une situation qui perdure depuis des années dans cette entreprise. «Il n’y a pas de reversement des cotisations sociales à la CNSS ou à la CNAMGS. Elles sont coupées dans nos salaires et les jours fériés ne sont pas également payés. Il y a trop de violations !», a fait savoir le chargé de la communication.

Face à toutes ces irrégularités, ils souhaitent l’arbitrage des plus hautes autorités de la République, en l’occurrence celui du ministre du Travail afin que leur problème trouve une solution pour une paix sociale au sein de cette entreprise de sécurité. Ils promettent en outre de durcir le mouvement si rien n’est fait dans les prochains jours.

 
GR
 

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