Du 28 au 29 mai, en marge de la célébration de la fête des Mères, Antô Dondo, une association communautaire regroupée autour de la chefferie traditionnelle Royale Orungu a organisé une foire d’exposition à Port-Gentil. Les produits du terroir étaient à l’honneur.

Mbongo Ntchuga Og’Ôrungu coupant le ruban symbolique. © Gabonreview

 

La communauté internationale a célébré le 29 mai la fête des Mères. Pour coller à l’actualité, les femmes de la communauté Royale Orungu, implantées majoritairement dans la province de l’Ogooué-Maritime, réunies au sein de l’association communautaire Antô Dondo, ont organisé la première édition de la foire-exposition Antô Dondo. Au siège administratif de la chefferie traditionnelle Orungu, dans le 3e arrondissement de Port-Gentil, elles ont dévoilé leur savoir-faire. Le dépositaire de l’autorité traditionnelle Orungu, Mbongo Ntchuga Og’Ôrungu en français, le roi des Orungu, a coupé le ruban symbolique marquant l’ouverture officielle de cet événement.

«Pour nous, la présence du roi a une grande portée. On ne pouvait pas commencer s’il ne venait pas bénir cette organisation, déjà que c’est la première fois. Donc, c’est une présence pleine de symboles», a déclaré Pierrette Michelle Owanga de la trésorerie générale de la chefferie Orungu. Au cours de cette foire expo, il était question de présenter des produits du terroir confectionnés à la main.

Quelques produits exposés. © Gabonreview

Les produits du terroir à l’honneur

Entre autres, du Mpèmba (kaolin en français). Une patte argileuse extraite de berges des rivières d’eau douce. Recueillie, elle est diluée dans de l’eau puis transvasée à plusieurs reprises dans un récipient. Il faut l’ensoleiller pendant un mois tout en la modelant pour obtenir la forme désirée.À côté, Issèmô. Une poudre que les initiés utilisent lors des cérémonies traditionnelles comme Agombé, Mboumba Yano, le bwiti et bien d’autres. Elle est très souvent aspergée aux profanes par les Ngangas (maître spirituel), afin de les purifier et d’être en parfaite adéquation avec le monde des esprits. «Le kaolin il faut beaucoup de patience et de courage pour l’obtenir. Issèmô lui c’est un bois qu’on appelle Obamba et il faut juste le piler dans un mortier pendant même une semaine c’est tout», a expliqué Sidonie, une exposante. Il y avait également des plats à base d’Odika, très convoité lors des grandes manifestations ; d’Aloçi, appelé culinairement piment citron ; Nkima Gôwè, l’un des plats préférés des Orungu préparé à base de banane semi-mûre, agrémenté d’arachide grillée légèrement pilée.

Étaient également exposés des tenues traditionnelles, rideaux, foulards, nattes et bien d’autres faits à base de raphia. Face à la cherté de la vie et particulièrement à Port-Gentil, les prix ont longuement été étudiés afin de permettre à toutes les couches de tirer profit de cette manifestation. Les femmes de la chefferie traditionnelle Orungu espèrent pour la prochaine édition, associer des femmes d’autres communautés dans un espace plus grand comme la foire municipale où la place de la concorde. L’idée, réunir les compétences pour une meilleure organisation, échanger autour de la fête des Mères. «À partir de cet événement, on verra ce qui n’a pas marché pour que nous essayions d’évoluer la prochaine fois», a dit Pierrette Michelle Owanga.

 
GR
 

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