A la suite du décès de son fils Gabriel Ondenot Ossia, âgé de 21 ans, ancien détenu à la prison centrale de Port-Gentil où il a contracté la tuberculose, la famille demande justice et réparation. Elle estime qu’il a été «condamné à mort» par le personnel de ce pénitentiel qui n’aurait pas daigné lui apporter les soins nécessaires et encore moins le remettre, sous conditions, à ses parents pour qu’ils puissent le prendre en charge dans une structures hospitalière.

Gabriel Ondenot Ossia, dans ses derniers moments, très affaibli par la maladie, sur son lit d’hôpital. © D.R.

 

Gabriel Ondenot Ossia, incarcéré depuis près de trois ans à la prison centrale de Port-Gentil est décédé, le 17 juin, des suites d’une tuberculose contractée au sein même de cette institution carcérale alors qu’il y purgeait sa peine. C’est du moins de cette manière que la famille de ce dernier perçoit ce drame qui l’affecte au plus haut point depuis le 17 juin dernier. Elle réclame justice face à ce qu’elle considère comme manquement dans la prise en charge médicale de sa progéniture et en appelle à l’intervention des plus hautes autorités du pays.

En effet, le jeune garçon avait été incarcéré dans cet établissement pénitencier après des faits de vol, braquage à l’arme blanche et de détention de chanvre. Il était donc placé dans cette prison depuis près de 3 ans en attendant son jugement. «Compte tenu de l’interdiction des visites pour des raisons de sécurité sanitaire liées au Covid-19, la famille était privée de tout contact avec lui. Elle ne pouvait donc pas soupçonner que l’enfant était tombé malade et avait contracté en lieu et place du Coronavirus, tant redouté, la tuberculose», a raconté l’un des parents du défunt.

Ayant appris que le jeune-homme avait contracté cette pathologie, la famille, avec en tête la maman de l’infortuné, aurait tenté des démarches auprès de la direction de la prison afin de mener une prise en charge efficiente. Elle souhaitait, selon notre source, permettre à Gabriel Ondenot de recevoir des soins plus appropriés dans une structure adaptée, voire un transfert vers Libreville où il devrait pouvoir bénéficier d’un traitement spécifique au Centre hospitalier spécialisé de Kembo. Peine perdue !

Quelques jours avant sa mort, «les responsables de la prison centrale de Port-Gentil ont contacté la mère pour qu’elle prenne en charge son fils qui, en réalité, était déjà cliniquement mort». A sa vue, la famille a dénoncé la «négligence, une prise en charge insuffisante et une opposition radicale du service de santé carcérale».

D’abord admis en réanimation dans une clinique privée de la localité, Gabriel décèdera deux jours plus tard sur le chemin de l’hôpital de grandes endémies de Tchengue. Sur la base des faits qui précèdent, la famille se pose de questions. «Pourquoi avoir attendu que ce triste enfant soit en phase terminale avant de le remettre à sa mère ? Qu’est-ce qui expliquerait le refus radical du personnel soignant de la prison centrale de Port-Gentil de remettre l’enfant à sa famille, dix jours plus tôt, pour une meilleure prise en charge ? Qu’en est-il de la santé des autres détenus qui ont été en contact avec lui ? Dans ce genre de circonstances, la justice gabonaise ne prévoit-elle pas des dispositions légales en faveur des détenus pour qu’ils jouissent de leur droit d’accès aux soins de santé ?».

Les membres de la famille font également savoir que «c’est avec des larmes amères que la mère du défunt réclame que justice lui soit rendue pour le repos de l’âme de son fils unique». Ainsi, souhaite-t-elle l’intervention du procureur de la République près de Port-Gentil, du ministre de la Justice, du chef du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda, ainsi que de la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba, de même que celle de son époux, le président Ali Bongo Ondimba.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Eddy Mouele dit :

    Je pense l’ETA doit aussi ce pencher sur le problème des transports des malades au 21 siècle on transport encore les gens des des voitures de fortune voir mm TM .ya pas d’oxygène dans certains structure qui s’appelle clinique .tous c’est l’argent dans ce pays .et nous les pauvres nous sommes obligés de mourir à petit 🔥 dans ce pays .je dis à pog gentil les médecins son que des charlatans n’a que voir à l ancien hôpital .les infirmières que l’on forme dans les bac quartier et chacun fait le népotisme pour mettre son parent qui noe fait rien à la maison .les cliniques de port Gentil elle sont spécialisé s ans l’accouchement .les autres patologie la rien zéro .si tu à un carte assurance de Gabonais économique fort là .oui la on te fait les diagnostics à l’Occident alle.. Clique du littoral les docteurs incapable d’interpréter un radios . ancien hôpital venez voir ce que le Ganga à Dieu .chaque fait son petit métier . tchengue argent en place perfusion sur le bras . Merci

  2. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Qu’on me présente l’article du code de procédure pénitentiaire, s’il existe une disposition qui fait que c’est lorsque l’état de santé critique d’un prisonnier est avéré qu’il peut être libéré. dans le cas contraire nous sommes là en présence d’une non assistance de personne en danger et surcroit en milieu carcéral. Les Responsables doivent en rendre compte. Amen.

  3. Paul Bismuth dit :

    Un prisonnier purgeant sa peine ne peut être libéré au motif qu’il est malade. Il appartient à l’établissement pénitentiaire qui l’accueil de prendre en charge les soins nécessaires. Parce que en laissant ce jeune homme faire face seul à la maladie, l’Etat l’a tout bonnement condamné à la peine capitale. Il y a donc eu une faute de la part de cet établissement, la famille du défunt est en droit de demander réparation.

    Je crois qu’il serait bon de prévoir un grand plan pour les prisons. Il faut que ces endroits cessent d’être des lieux insalubres d’où l’on ressorte encore pire qu’on ne l’était. Il faut donc les agrandir, les assainir ; il faut y créer de meilleures conditions pour la vie des détenus ; et il faut enfin prevoir l’obligation pour les détenus (on ne laissera le choix à personne) de suivre une formation qu’ils pourront faire valoir à l’extérieur (pour ceux qui sont appelés à sortir).

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