L’image peu reluisante de Port-Gentil, capitale économique du Gabon, étreinte par l’insalubrité, préoccupe le maire de cette commune. Si Gabriel Tchango appelle toutes les forces vives de la province à une prise de conscience collective à cet effet, il a par ailleurs présenté aux opérateurs économiques un concept dénommé POG-2VP, seul moyen, selon lui, de redonner à la ville du sable son lustre d’antan.

Gabriel Tchango, le 14 mai 2019, dans la salle polyvalente de la foire municipale de Port-Gentil. © Gabonreview

 

Il est quasi impossible de parcourir les artères de Port-Gentil, à pied ou en voiture, en passant par les quartiers sous intégrés ou par le centre-ville, sans se boucher les narines pour éviter d’aspirer les odeurs nauséabondes remontant des tas d’immondices qui jonchent les trottoirs, ou encore de chercher à esquiver les déchets débordant des bennes à ordures surchargées. Le maire de la commune estime que cette situation qui avilit un peu plus chaque jour l’image de sa circonscription, doit prendre fin.

Opérateurs économiques, auxiliaires de commandement, autorités ecclésiastiques, responsables de coopératives scolaires, société civile et ONG apolitiques, étaient présents à la rencontre initiée par le maire de Port-Gentil contre l’insalubrité. © Gabonreview

Pour Gabriel Tchango qui a convié à cet effet à une importante rencontre, le mardi 14 mai dernier, les opérateurs économiques, les auxiliaires de commandement, les autorités ecclésiastiques, les responsables de coopératives scolaires, la société civile et les associations et ONG apolitiques, «l’état peu reluisant dans lequel se trouve Port-Gentil interpelle tous, sans distinction d’âge, de sexe, d’ethnie, de nationalité, de couleur de peau, de classe sociale, d’idéologie politique».

Il était question pour le président du bureau du Conseil municipal de présenter à ses interlocuteurs le concept Port-Gentil, Ville Propre Ville Prospère, en abrégé POG-2VP : un programme d’assainissement communal censé sortir la ville de l’or noir de l’état d’insalubrité qui la gangrène. L’ensemble de la population étant invité à se l’approprier.

S’il y est question de «journées à thèmes d’embellissement de la ville» selon les quartiers, les entreprises, les cités, les écoles, etc., le concept POG-2VP consiste également au lancement, dans quelques jours, d’une campagne de propreté collective. En fait, une fois par mois, la population Marigoveenne (de l’Ogooué-Maritime), dans son ensemble, devra procéder au nettoyage de sa devanture, son habitation, son lieu de travail, etc., a indiqué le maire. A cet effet, des kits d’assainissement et un plan du programme d’embellissement de la ville ont été remis aux représentants de chaque entité devant servir de relais.

«La mairie ne peut plus tout faire toute seule, c’est fini l’État providence», a indiqué Gabriel Tchango poursuivant : «nous ne pouvons pas continuer de circuler en costume dans de grosses voitures tandis que nos routes et quartiers sont bondés d’ordures. L’insalubrité est l’affaire de tous». Et l’édile de la commune de mettre en exergue l’incivisme notoire de ses administrés qui à leur tour réclament la mise en place d’une politique de gestion fiable des ordures ménagères dans la ville.

Entre les interrogations et les suggestions ayant meublés cette rencontre, le jeu en a visiblement valu la chandelle. Le premier citoyen de la ville a appelé ainsi à «une prise de conscience collective», précisant qu’il en sera ainsi durant les 5 ans de sa mandature. La lutte contre l’insalubrité étant l’un de ses chevaux de bataille.

 
GR
 

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